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Los 152

N. Keith Fennell - Miniature Portrait of a Baby, watercolour on ivory, signed and dated May 13th `93, approx 6cm x 5cm, within a gilt composition frame, together with a group of decorative prints and pictures.

Los 153

M. Bone - Head and Shoulders Portrait of a Woman, oil on canvas laid on board, signed, approx 46cm x 40cm.

Los 573

A gold mounted oval shell cameo brooch carved as the portrait of a classical lady, a Norwegian sterling and white enamelled brooch designed as a leaf, a matching pair of earrings, a blue enamelled brooch badge detailed `Loyal Women`s Guild for King and Empire`, and an imitation pearl necklace on a cultured pearl clasp detailed `925`.

Los 672

A Victorian gilt-metal mounted oval brooch glazed to the front with a Classical temple scene with figures in the foreground, the mount with a serpent motif, three shell cameo brooches, two agate brooches, two further brooches and a 9ct mounted circular pendant locket, glazed with a portrait of a youth, Birmingham 1905.

Los 805

A set of six Edwardian silver buttons, each cast and pierced with a maiden amongst scrolls, Birmingham 1901 by Levi & Salaman, cased, a plated belt buckle, a gilt metal fob seal, the glass intaglio cut with a bust portrait of a classical gentleman, a Scots highland plume and an ivory brooch.

Los 235

19th Century school, portrait miniature of a seated lady wearing black lace shawl and blue dress, 11,5cm x 9cm; an early 20th Century portrait miniature of a lady in a blue dress and another of a seated child (3)

Los 236

A 19th Century oval portrait miniature watercolour, depicting grey haired gentleman with coat and stock (faded) approx. 7cm x 5.5cm overall, in gilt frame - see illustration

Los 237

A fine quality 19th Century ormolu double miniature frame, having rich foliate scroll decoration enclosing an oval enamel miniature portrait of a bewigged gentleman in blue velvet coat; and a later oval portrait miniature study, possibly on ivory of a gentleman in blue coat and stock, frame size 10.5cm x 15.5cm, miniatures approx. 5cm x 4cm overall - see illustration

Los 238

Circle of Nathaniel Bone, an ivory miniature portrait study of a young gentleman in gilt metal oval frame

Los 239

A miniature portrait on ivory, of a lady wearing lace trimmed dress and cameo brooch, contained in an ebonised frame

Los 240

19th Century school, portrait miniature study of a seated lady wearing black dress, lace ruff and hat, approx. 15.5cm x 13cm, contained in ornate gilt frame - see illustration

Los 241

Early 19th Century school, portrait miniature study of a lady wearing black dress and lace veil, 16cm x 13.5cm, contained in a gilt frame - see illustration

Los 242

W. Egley portrait miniature study, of Elenora Charlotte Montague, signed and dated 1833, approx. 9.5cm x 7cm, contained in a leather and plush lined folding case - see illustration

Los 243

W. Egley early 19th Century portrait miniature, of Annette Gibson, signed and dated 1839, approx. 11cm x 8cm, contained in an leather and plush lined folding case - see illustration

Los 363

19th Century school, portrait study of a young girl wearing and red velvet cap with feather, unsigned oil on board, 40cm x 30cm

Los 3044

TEMPLE, William. Letters… published by Jonathan Swift. London: printed for J. Tonson, et al, 1700-1703. 3 vols., 8vo (185 x 111mm.) Portrait frontispiece to vol. I. (Some spotting or browning.) Early 19th Century speckled calf (crudely rebacked, old spines laid down). Wing T641. Note: Swift’s first published work.

Los 3069

PLATEN, M. The New Curative Treatment of Disease. London: Bong & Co., [n.d.] 2 vols., 8vo (221 x 150mm.) Portrait frontispiece to vol. I, 17 chromolithographed plates, uncoloured illustrations. (Some browning, two leaves torn to margin without loss to vol. II.) Original decorated cloth (soiled).

Los 3070

SPIELMANN, Jacob Reinbold (editor). Pharmacopoea Generalis. Strasbourg: Sumptibus Johannis Georgii Treuttel, 1783. 4to (247 x 193mm.) Engraved portrait frontispiece, wood-engraved printer’s device to title-page. (Some browning, occasional spotting, title-page soiled.) Later half-calf (worn, spine lacking).

Los 3119

BINDINGS. – George Gordon Noel BYRON. The Poetical Works. London: 1905. 8vo (196 x 129mm.) Portrait frontispiece. (First and last few leaves spotted.) Contemporary blue morocco, by Maclehose, Glasgow, g.e. (spine darkened). – And twelve others, all leather-bound (13).

Los 3123

BUFFON, Georges Louis Marie Leclerc, Comte de. Natural History… a new edition. London: 1812. 20 vols., 8vo (207 x 128mm.) Portrait frontispiece to vol. I, numerous plates, 2 folding engraved maps. (Occasional spotting or browning.) Contemporary calf (worn). – And four other vols. by Buffon (‘The Natural History of Oviparous Quadrupeds and Serpents’. Edinburgh: 1802. 4 vols., 8vo) (24).

Los 3175

REED, Stanley. The Royal Tour in India. Bombay: 1906. 4to (302 x 240mm.) Photogravure portrait frontispieces, numerous illustrations, most full-page. (Some soiling to first few leaves, occasional light browning.) Original cloth (extremities bumped and somewhat affected by damp, spine faded).

Los 3187

MILNER, John, and Oswald W. BRIERLY. The Cruise of H.M.S. Galatea… in 1867-1868. London: W.H. Allen and Co., 1869. 8vo (224 x 142mm.) Albumen-print portrait frontispiece, 7 chromolithographed plates, 1 folding map. (Some spotting.) Original cloth (extremities bumped, spine worn). – And fourteen others of naval and military interest (15).

Los 17

Mary CASSATT. L.A.S., Villa Angeletto, Grasse 31 mars [1913], au critique d’art Achille Segard ; 4 pages in-8 (petit deuil). Intéressante lettre sur sa vie, sa famille et son travail de peintre, à l’auteur de Mary Cassatt, un peintre des enfants et des mères (Ollendorff, 1913). Elle a reçu les épreuves de son livre : « Comment faire, il y a tant de choses à dire à rectifier, et je ne sais pas écrire, surtout en français. Laisse-moi d’abord vous remercier de tout ce que vous avez dit sur ma peinture, j’en suis très touchée. Quant à ma psyhcologie, je crois que je suis comme cela. Pour la partie biographique c’est inexacte. Ma famille a quittée Pitsburg quand j’étais bébé, nous sommes venus en France quand j’étais très jeune je crois que j’ai appris à lire à Paris, nous sommes restés en Europe, France, et Allemagne, pendant presque cinq ans »… Elle fournit des précisions sur les carrières de son père et son frère aîné ; ce dernier, président du Chemin de fer de Pennsylvanie, commissionna la construction de la gare de New York, fort admirée d’Arnold Bennett, qu’elle cite. « Strictement entre nous la situation de mon frère a nuit à la mienne, sa gloire a suffit pour la famille. Je n’ai jamais travaillé avec Pissarro, ni reçu de ses conseils. Je ne l’ai pas vu dans l’Oise, il venait me voir dans mon atelier à Paris, mais je ne l’ai pas vu les dernières quinze années de sa vie. J’ai beaucoup travaillé en plein air »… Elle le prie de nommer les portraits qu’elle a faits pour M. de Sailly, supérieurs à celui de Mme Morel d’Arleux ; « la description des tableaux d’après les photographies sont à revoir pour les couleurs »… Elle reviendra à Paris fin mai ou début juin selon le temps : « je suis beaucoup mieux, et espère bientôt travailler mais j’ai essayé en Février et étais obligée de m’arrêter »… Quant à un portrait d’elle-même, « Whistler n’en a jamais fait un, et je ne puis accepter l’étude d’une criminelle que Degas a fait, après tout je n’ai jamais assassiné personne. On n’a pas fait une photographie de moi depuis des années, je pensais faire un kodak en plein air ici. Dites-moi si je dois faire des corrections pour les couleurs dans votre livre »… Elle ajoute : « J’ai vu Renoir plusieurs fois je le trouve bien interressant ».

Los 18

Mary CASSATT. L.A.S., Villa Angeletto, Grasse 6 avril [1913], au critique d’art Achille Segard ; 4 pages in-8 (petit deuil). Belle lettre sur sa mère et sa famille, à l’auteur de Mary Cassatt, un peintre des enfants et des mères (Ollendorff, 1913). Elle lui renvoie le livre corrigé : « je suis honteuse de ne pouvoir mieux m’exprimer, mais je ne sais pas écrire. Vous n’avez pas compris, vous ne pouviez pas savoir quel était l’éducation en Amérique à l’époque de mes parents. Je suis bien obligée de dire que l’instruction de mes nièces est très inférieure à celle de leur grand-mère. Que direz-vous quand vous saurez que ma mère a été en partie élevée par une dame, une Américaine qui était en pension chez Mme Campan avec la belle-fille de Napoléon la mère de Napoléon 3 – et aussi avec la Maréchale Ney, et d’autres, elle a échoué à Pittsburg et a pris quelques élèves […]. Benjamin Constant l’appellait la Minerve de sa Minerve ». Mais il ne faut pas parler de tout cela dans le livre. « Quand à mon père il était de descendance Hugenot notre nom est une corruption de Cossart – famille très nombreuse d’Hugenot. Il y a deux cent documents à Leyden sur les Cossarts, de l’Eglise Wallone »... Elle voit Renoir ici : « il ne lit jamais de peur d’abimer ses yeux qu’il a encore très bon. […] Dernièrement les Durand-Ruel m’ont envoyé un portrait pour vérifier si c’était de moi, c’est peint à Rome en 1874, je crois qu’ils l’ont acheté ». Elle a vu les nièces de Degas : « elles m’ont chargé de vous remercier de votre article sur lui dans l’Écho de Paris la seule elles ont dit qui donnait une idée de leur oncle. – Je vais mieux et je prends modèle mais ne peux pas encore faire beaucoup ». Elle doit attendre le beau temps pour rentrer chez elle…

Los 21

Mary CASSATT. L.A.S. et note autographe, Villa Angeletto, Grasse Mercredi [mai 1913], au critique d’art Achille Segard ; 4 pages (petit deuil) et 1 page et quart in-8. Belle lettre sur la quatrième exposition des Impressionnistes, sur Degas, sur ses collectionneurs, et sur sa formation, à l’auteur de Mary Cassatt, un peintre des enfants et des mères (Ollendorff, 1913). Elle lui renvoie le livre en regrettant de n’avoir pu faire tout ce qu’il demandait. « Je ne me rappelle pas les exposants de 1879 il y en avait je crois 12 ou 15 – Degas Forain Pissarro et Monet en faisait partie et aussi Zandomeneghi introduit par Degas. Pour les amateurs qui ont mes tableaux je ne les connais pas tous je n’ai pas suivie mes tableaux une fois vendu. Monsieur Kelekian a acheté à la vente Rouart mon tableau et dernièrement il m’a écrit qu’il avait acheté un pastel un buste de femme à une vente, j’ai fait un portrait de sa petite-fille une de mes meilleurs »... Elle cite, parmi ses collectionneurs, Olivier Sainsère, Pierre Decourcelle, le comte Doria, le bijoutier Henri Vever, Pierre Hugo, M. de Sailly… Elle regrette que les Durand-Ruel ne fassent pas de bonnes photos de leurs tableaux, Vollard a de meilleures épreuves. « Je crois que j’ai produit plus que vous ne pensez. M. Vollard a un tableau que j’ai exposé en 1873 et qui a été fait en Espagne. C’est après les Rubens à Anvers que j’ai fait cette tête à Rome. Je n’ai connu M. Degas qu’en 1874. J’avais vu des tableaux de lui à une de leurs expositions mais c’est seulement en 77 qu’il a exposé ses Danseuses. Il a changé de manière à ce moment et est devenu beaucoup plus lumineux »… Elle ajoute : « Je dois vous dire que si j’ai une haute idée des devoirs des parents c’est que j’ai vu les miens. Du reste en Amérique les parents était comme cela. J’ai des amis qui ne parlent que de devoir vis-à-vis de leurs enfants »… Notes au crayon pour préciser certains points du livre (en partie soulignées en bleu par Segard). « Il n’y avait pas d’enseignement à l’Académie de Philadelphie, on allait là pour dessiner d’après des plâtres, les antiques ou copier. C’est en revenant d’Italie que j’ai vu des Degas, et que je me suis dit que je voyais les œuvres d’un véritable artiste nourrit des maîtres Italiens. Degas connaissait à fond les primitifs Italiens. – Je n’étais pas à Paris quand les impressionnistes ont fait leur exposition 1874. Degas du reste les a quittés quand ils se sont appelés impressionnistes. Nous nous sommes appelés Indépendants ».

Los 22

Mary CASSATT. 3 L.A.S., Paris juin 1913, au critique d’art Achille Segard ; 1 page in-12 chaque avec adresse (cartes pneumatiques). [1er juin]. Elle sera heureuse de le voir mais reste peu de temps à Paris : « j’ai hâte de m’installer à Beaufresne et de travailler ! »… [2 juin]. Elle l’attendra demain pour causer. « J’ai des choses en dehors de mes œuvres à vous montrer qui peuvent vous intéresser »… Mardi [10 juin]. « Est-ce qu’ils gardent longtemps le “Tondo” pour reproduction ? Je voudrais l’avoir pour exposer chez Manzi si toutefois on insiste pour avoir des tableaux de moi. Je compte partir pour la campagne bientôt. J’ai ici quelques photographies de moi »… On joint une L.A.S. d’Octave de Sailly à Segard au sujet des portraits de sa famille par Mary Cassatt, et une L.S. de Durand-Ruel au sujet du portrait reproduit en couverture du livre de Segard (1913).

Los 39

Henry de GROUX (1866-1930). 6 L.A.S. « Patsy », Paris 1915-1919, à sa fille Élizabeth à Vernègues (Bouches-du-Rhône) ; 20 pages petit in-4 ou in-8, 3 enveloppes (petites déchir. marg. à la 1re lettre, une lettre tachée). Belle correspondance du peintre à sa fille aînée, sa « chère Za ». Filleule de Léon Bloy, elle poussa son père à se réconcilier avec son grand ami après une brouille de dix-sept ans, en 1916. Artiste, elle dessine et peint aussi, collaborant avec son père. 21 mars 1915. Lettre illustrée de deux petits dessins, décrivant le premier bombardement de Paris par les Allemands : « Nous venons de recevoir ici la visite des Zepelins la nuit dernière. Réveillés au milieu de la nuit par les clairons sonnant le “garde-à-vous” et les trombes de pompiers c’était très impressionnant. La plupart des gens se sont cachés dans les caves. Moi j’étais trop heureux de voir enfin un des spectacles les plus curieux de cette abominable guerre ». Il décrit le ciel de Paris strié par les faisceaux des projecteurs, et l’étrange silence, troublé par les vrombissements de moteurs, les mitrailles et les bombardements. Il a dessiné, en haut de page, un zeppelin décoré des mots « Deutschland über alles » et la Tour Eiffel (où sont les projecteurs qui repèrent le dirigeable), bombardée… Il lui donne des conseils : « Tu peux dessiner la comète […] aussi grande que tu veux. Mais fais-la en blanc et noir très-net sans nuance, naturellement pour bien venir en gravure »… Il souffre toujours de sciatique, « ce qui a retardé l’achèvement de tableaux qui me doivent apporter des sous. Tu sembles, à propos, avoir compris la question – socialement il n’y a que l’argent qui compte. Tout le reste est littérature et même mauvaise littérature. Tous ceux qui osent dire ou enseigner le contraire sont ou des imbéciles, ou des traîtres. Il n’y a pas de milieu. Ne l’oublie jamais »… Il va bientôt commencer le portrait de la duchesse de Clermont-Tonnerre, avec laquelle il est toujours en très bons termes… Etc. 5 février 1917, à sa femme et ses deux filles Élizabeth et Marie-Thérèse. « Je vous écris hâtivement, en plein coup de feu, tandis que le bateau ici prend l’eau de toutes part, je reste sur le pont et je commande ! Il faut m’obéir à la lettre », si l’on veut réussir à vaincre la tempête. Il envoie des instructions, parle d’un projet de livre avec Élizabeth sur les fleurs, promet d’envoyer des bois et des cuivres, recommande de ne parler à personne de leurs projets. Il souhaite acheter un autre domaine en Provence mais a besoin d’argent. « Le monument du petit d’Alignan est terminé ou à peu près… Je l’achève et il m’achève ! c’est un prodige que j’ai fait en quelques jours »... 14 août 1918. Conseils au sujet du livre d’Élizabeth : les éditeurs veulent faire « un tirage de tes bois pour les clichés qui doivent réduire tes compositions aux proportions du livre […] Voici ce que je te conseille. Il faut paraître ! Il faut que tu sois connue ! –Paraître ou ne pas être ! […] Il faut obtenir du moins que tes bois soient effacés après le tirage et qu’ils te soient restitués vierges, pour de nouvelles planches »… Quant à lui, il s’est remis à la sculpture, et a fait un Shakespeare et un Byron : « Un de ces jours je ferai Bloy ». Il va commencer le portrait de la danseuse Ibieta Prienza, « et je suis tombé au milieu de tout ce corps de ballet comme le loup dans la bergerie ! C’est une mine de portraits de danseuses toutes plus jolies les unes que le autres ! Degas va finir par tomber à quarante sous ! ». Il se démène dans toutes sortes de difficultés pour trouver de l’argent… 15 avril 1919. Il est en train de mettre sur pied une affaire qui devrait lui rapporter beaucoup d’argent : il a fondé une société avec Carlos Larronde et Berard, pour donner des fêtes et des concerts à grandes souscriptions afin de « réunir les fonds nécessaires à l’exécution du monument à Claude Debussy dont j’exécuterai avec Mixton [sa fille Marie-Thérèse] le projet à Vernègues et la statue entière à Bourg-la-Reine ». Il souhaite trouver un emplacement à ce monument à l’entrée du Bois de Boulogne à Paris. « Je voudrais aussi obtenir une salle au Petit Palais pour y faire venir le Christ aux outrages »… 17 avril 1919. Il lui recommande de garder un œil sur sa sœur Mimi qui l’inquiète un peu ; et lui envoie « une photographie, une plaque de cuivre et un bois pour que tu me commences un portrait de Barbey d’Aurevilly que je finirai – en le signant ! Il doit orner sur fond d’or l’exemplaire des Diaboliques relié avec un texte copié et enluminé de façon vraiment angélique par ce pauvre Léon [Bloy]… C’est une merveille ! »… 16 mai 1919. Conseils… Il avance dans ses travaux. « Je vais tâcher d’acheter Valcarez. Patience ». Il lui demande de ne pas chercher « à mettre la signature aux Diaboliques. Il est mieux ainsi. Attends mon arrivée »…

Los 41

Henry de GROUX. 3 L.A.S. « Henry », Paris 1917-1919, à sa femme Marie de Groux, à Valcarez à Vernègues (Bouches-du-Rhône) ; 11 pages petit in-4, une enveloppe. Belles lettres à sa femme sur son travail pendant la guerre. 16 mai 1917. Il s’inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles, surtout à cause des soucis que leur pose son éditeur M. d’Alignan : lui a-t-il envoyé l’argent comme promis ? Si oui, quelle est la somme exacte : lui n’a pas reçu son compte et a besoin de savoir exactement où ils en sont. Il revient avec insistance sur cette question… Il est en train de terminer les tableaux « qui étaient encore en souffrance : Joffre, etc. etc… Cette besogne avance et beaucoup de ces tableaux sont devenus très beaux ». Il lui faut une grande patience pour supporter les irrégularités de son existence, et il ne quittera pas Paris sans la somme d’argent promise en poche. Il n’a pas pris de décision au sujet de l’atelier sinon qu’il est décidé à quitter celui de la rue Chaptal. On lui a parlé d’un atelier rue du Faubourg St Honoré ayant appartenu au peintre Zuloaga, qu’il ira voir demain… Leur fille Élisabeth brûle d’envie d’aller rejoindre sa mère à Valcarez, mais elle hésite, à cause de l’état de santé de son parrain [Léon Bloy], « qu’elle craint de ne plus revoir et qui lui peint l’avenir dans des couleurs noires… je me rends compte qu’on cherche à la garder »... On voudrait faire une exposition de lui à La Haye. Il recherche et demande où sont rangées quelques études, pensant pouvoir en tirer de l’argent. Il va dîner chez la duchesse de Clermont-Tonnerre qui veut lui parler. « Elizabeth travaille, elle a fait un nouveau bois très réussi. […] Maritain est pris pour le service armé », ainsi que Carol-Bérard ; et il a eu des nouvelles de Bertin. Il n’en peut plus de la guerre, il songe à ses œuvres. Le livre de Bloy va paraître prochainement, etc. 9 juin 1917. Il a renvoyé sa domestique : « il est temps que je mette à la porte cette ordure de femme », sur les méfaits de laquelle il s’étend sur toute une page… « Ma scyatique et ma névralgie intercostale me reviennent beaucoup à la faveur de l’irritation que j’éprouve du contact de ces sales et vilaines mains où se passe ma vie difficile pourtant si pleine de labeur. Car je continue à travailler beaucoup. J’ai mis de côté tout un lot de dessins originaux que je suis bien décidé à ne pas remettre à d’Alignan et que je confierai probablement à Nuils, dès qu’il pourra s’occuper d’une exposition à La Haye. […] Il a fait écrire une lettre recommandée à Élizabeth pour d’Alignan à fin de lui réclamer les œuvres qu’il détenait d’elle abusivement et inutilement », et lui-même devra bientôt faire la même chose. Cette semaine, il va travailler « aux usines de guerre Citroën que j’ai visitées et où des travaux assez importants, bien rémunérés m’attendent je crois. […] Le prix de la vie ici est exorbitant et si la guerre dure c’est un vrai problème de savoir ce qui sera possible de faire à Paris l’hiver prochain et comment vivront les pauvres et même les riches ». D’Alignan ment en disant qu’il lui a donné plus d’argent, c’est un « vil Tartuffe »… « Le livre de Bloy, les Méditations d’un Solitaire a paru. C’est un livre émouvant en somme et au demeurant un de ses meilleurs bien qu’il me semble je ne sais pourquoi l’avoir déjà lu et relu. Il y a de fort beaux passages et aussi de bien puérils […]. Que notre Elisabeth porte donc comme elle pourra la gloire très lourde de cette dédicace ! ». Lui-même n’a pas encore pu aller voir Bloy à Bourg-la-Reine, car il est trop pris, et doit s’entendre avec d’Alignan pour un projet autour du Livre de Prospero qui pourrait marcher. « Mon labeur est énorme ; mais, malheureusement encore, tu le vois, plus onéreux que fructueux. Et quand la journée est finie je suis tellement abruti d’énervement que je fatigue, qu’il m’est pour ainsi dire impossible de songer aux lettres, d’ailleurs très nombreuses, que j’aurais à écrire »… 17 janvier 1919. « Je suis en ce moment très occupé avec un buste de Clemenceau qui je crois sera un chef d’œuvre […] Je me fais fort d’en tirer de l’argent ». En attendant il la prie de lui envoyer un peu d’argent. « Je vais envoyer à Élisabeth bois et cuivres pour qu’elle puisse faire un beau portrait de moi. – J’y tiens beaucoup [….] tout est moulé et fait un grand effet. Le Balzac, superbe. Le masque de Byron, idem »… Il a reçu ses tableaux de la duchesse de Clermont-Tonnerre : « Je vais envoyer à Élisabeth son portrait et plusieurs œuvres que je veux mettre à l’abri ». Il voudrait savoir si la proposition du curé de Vernègues pour Le Christ aux outrages est sérieuse : « Le tableau est en parfait état à la maison communale ou Hôtel de ville de St Gilles »… On joint une copie manuscrite du contrat entre l’éditeur d’Alignan et H. de Groux, 6 novembre 1916.

Los 42

Henry de GROUX. 8 L.A. ou L.A.S. (« Pati » ou « Henry »), 1917-1919, à sa fille Marie-Thérèse ; environ 24 pages petit in-4 ou in-8, 3 enveloppes (défauts à une petite lettre). Belle correspondance à sa fille cadette, « Mixton », « Mix » ou « Mixy ». Paris 31 octobre 1917. Il l’interroge sur sa situation, sur les possibilités de travailler à Vernègues, et sur la poursuite méthodique de leurs résolutions, demandant les moindres détails de l’affaire : « Car il n’y a pas de petites choses ou de choses vaines. Tout est très important, dans la minutie de tout labeur […] Je vais à ma grande corvée de l’usine. Mes résultats sont formidables »… 29 mars 1918. Il raconte sa vie à Paris, où la vie est chaque jour plus difficile, « problématique même au prix du travail le plus forcené. Les modèles ne viennent plus poser, inquiets du danger qu’ils courent à mon atelier. J’ai ainsi plusieurs portraits sur lesquels je comptais pour pouvoir réaliser les fonds nécessaires à un exode prochain – pas moyen de les terminer ! […] Au fond l’affolement est partout et nous vivons ici les heures les plus critiques de l’horrible cauchemar ». Quant à « d’Alignan et compagnie », ses éditeurs, ils le tiennent avec « tout le cynisme de leur ignominie », et il attend le bon moment pour les assigner en justice. Il travaille jour et nuit « pour arriver à forcer la chance ». Il avait réussi à faire partie d’une exposition belge, dans l’espoir de vendre quelques toiles, mais elle a été annulée. « Il n’y a d’ailleurs pas moyen de trouver un cadre. Plus d’encadreurs, plus de layettes, plus rien ! le travail est arrêté partout et la vie est hors de prix ». Il espère qu’il parviendra à trouver l’argent nécessaire pour les rejoindre… Élizabeth est très impressionnée par les bombardements dont la menace est permanente. Il compte demander des subsides au gouvernement « pour des expositions “de propagande”, les seules qui aient des chances d’être, en ce moment, subventionnées ». Il ne lui reste plus que quelques francs en poche, « au milieu de toutes les alertes et les menaces de toutes sortes. Patience. – Ce matin nous avons été réveillé par le canon monstre à 7 h. du matin. Détonations épouvantables. […] Nous saurons demain ou ce soir le nombre des victimes. Tout le monde quitte Paris. On ne voit dans les rues que des automobiles surmontées de malles. Mais les départs sont eux-mêmes difficiles »… 17 mai 1918. « Je viens d’être très malade mais me voici heureusement hors de danger. […] ma vie entière a été très difficile à tous égards. Je suis un peu comme le “Fliegender Hollander” qui lutte sans cesse contre les flots en furie, sans pouvoir aborder nulle part ! Je voudrais bien pouvoir venir vous retrouver là-bas. Mais la difficulté […] est toujours la même » : il n’a pas d’argent mais va tenter d’en obtenir de quelques travaux récents. Il espère qu’elles se portent bien et que la fin de cet affreux cauchemar de guerre est proche… 28 mars 1919, à Élizabeth et Marie-Thérèse. Il a reçu hier le « prince des Beaux », qui lui amené « un jeune tourlourou qui veut m’acheter des dessins »… Il doit terminer son petit monument pour d’Alignan, mais il en a presque fini la terre, pour ensuite le confier à son mouleur. « Je vous donne en mille la dernière pensée de d’Alignan […] faire mouler le Pont d’Avignon » : celui-ci a acheté un grand terrain là-bas, « dont il veut faire, le “tombeau des artistes” (??!!!) Et c’est moi qui devrais être l’auteur de ce monument, temple, mausolée, ou colombarium, – four crématoire […] où l’on mettrait à l’expiration de leurs contrats, ses malheureux collaborateurs, si !! (ce n’est pas une blague !) ». Il veut bien faire ce monument, mais à un prix très élevé, et en précisant dans son testament qu’il ne veut pas y être mis… 15 avril. « Je suis en possession du livre le plus extraordinaire du monde : c’est le 1er exemplaire de Diaboliques de Barbey d’Aurevilly. C’est son exemplaire à lui, […] et dont la préface est une longue et vraiment merveilleuse enluminure de Léon Bloy. Le texte en est tout entier de sa main dans une “gothique” d’une impeccabilité vraiment sublime ! Et c’est un véritable crève-cœur de devoir se démunir peut-être d’une pièce aussi rare, aussi belle, qui vaudra un jour tout ce qu’on voudrait en demander ». Louise Read est obligée de s’en séparer pour avoir des fonds lui permettant d’éditer les œuvres posthumes de Barbey. Elle en demande 1500 francs. De plus, le volume, relié par un relieur célèbre « sur un plan de Barbey d’Aurevilly. Je suis certain que d’ici peu de temps il vaudrait cinq mille […]. Nous pourrions, Elizabeth et moi, y ajouter un portrait à l’eau-forte ou un bois, tiré à un exemplaire, pour orner le livre ». Il voudrait aussi y ajouter une signature de Bloy... 14 mai. La situation, bien qu’encore difficile, s’améliore doucement. Il a bientôt terminé deux nouveaux bustes, de Mallarmé et Claude Debussy. C’est Dujardin de la Revue idéaliste qui réunit les fonds des « mallarmistes » pour le monument de Mallarmé… Il a assisté à un festival Debussy, où il a entendu toutes ses œuvres, qui le confortent dans son idée du monument, et il y a vu Mme et Mlle Debussy qui sont enthousiastes. « Le projet de ce monument, je le ferai en Provence avec toi ». Il compte venir en effet y passer quelques semaines, mais il faudra après retourner à Paris « pour terminer ensemble, dans le plâtre, le joli monument d’Alignan qui en a besoin dans certains détails et qui est une œuvre très curieuse ». Il est même possible qu’il arrive avant 15 jours, d’Alignan étant tellement impatient qu’il propose de le conduire en Provence dans son automobile ! Il évoque l’affaire du tableau du Christ aux outrages … 14 août : « nous serons certainement bientôt réunis. C’est demain seulement que je touche mon argent et je t’en enverrai »… Vernègues 6 décembre. Tandis qu’elle visite Rome, ils tentent de s’acclimater à leur nouvelle demeure, « qui laisse terriblement à désirer encore pour un fastueux de mon espèce dont l’idéal n’est que très-relativement campagnard. Quoiqu’il en soit, je pense que nous arriverons à une assez puissante harmonie de point de vue et de sagesse dans l’exécution et la persévérance des énergies vers les résultats en vue, sans les atteindre d’abord, et ensuite, les dépasser… En attendant, voici que tu as triomphé dans tes géorgiques amours », en souvenir de quoi il lui offre un petit cachet d’argent… Il lui donne la marche à suivre pour la centaine de ses dessins encore entre les mains de Mme de Gerlache de Gommery…

Los 43

Henry de GROUX. 3 L.A.S. et 6 L.A. (minutes), Paris 1919 et s.d. ; 14 pages in-8 ou petit in-4. Minutes ou brouillons de lettres à des dames et des demoiselles, certains incomplets. Il remercie et félicite une demoiselle pour l’envoi de son « beau et poignant livre qui me fut en cette solitude, et au milieu des péripéties de cet aride labeur, rien moins qu’une manne céleste », qui l’a trouvé à Vernègues où il travaillait depuis plusieurs semaines à « ma grande statue destinée au Monument aux Morts de La Roque d’Anthéron », qu’il a terminée et moulée ici, seul et sans l’aide d’assistants, un « travail de forçat »… À une dame [la duchesse de Clermont-Tonnerre ?] qui lui avait demandé de faire son portrait. Il souhaiterait un décor digne d’elle mais n’a rien qui conviendrait dans son atelier : « J’ai à Bruxelles le plus considérable matériel d’atelier et assez bien d’objets précieux, qu’il est peu certain que je revoie jamais, sans parler de mes tableaux, marbres, bronzes, abandonnés à de problématiques sollicitudes ». Il se retrouve par conséquence à Paris « dans la condition d’un débutant ». Il la prie de ne lui passer aucune commande, ainsi que Mme de Brimont pour son portrait, et de ne pas fixer de prix : « la commande a toujours été pour moi un empoisonnement et l’obligation de réussir un portrait, […] une sorte d’entrave à ma liberté ». Il préfère faire les deux portraits d’abord pour lui, et s’il les réussit selon lui, les leur céder ensuite « au prix de guerre »… – Très malade, il la prévient du retard et qu’il a pris pour « le petit portrait commencé d’après vous » qu’il est en train terminer. Il s’excuse de lui avoir présenté un marchand « d’estampes et d’objets, truqués pour la plupart », escroc dont il se félicite de la disparition… À une amie : il est bien malade, et se retrouve « dégustateur morose d’un tas de drogues fallacieuses et débilitantes, qui semblent, comme dit Bloy, “vouloir ma peau”. […] toute ma maisonnée n’est d’ailleurs, en ce moment, qu’une sombre maladerie », et il n’arrive pas, dans ces conditions, à travailler… 15 janvier 1919 : « Dans l’immense et délectable solitude nocturne de mon atelier, combien m’est-il profondément joyeux de penser à vous »… Vernègues 4 décembre 1919. Lettre de recommandation à une dame en faveur de sa fille Marie-Thérèse, en voyage à Rome… On joint 1 L.A.S. de la baronne de Brimont à lui adressée, et 1 L.A.S. du Comité du Monument de La Roque d’Anthéron.

Los 48

Jean-Jacques HENNER (1829-1905). 13 L.A.S., vers 1879-1896 et s.d., à l’astronome Jules Janssen ; 35 pages in-8 ou in-12. Correspondance amicale au savant. Il lit et relit avec admiration et plaisir son discours sur Arago (1879)… Il a été malade et son travail ne va pas ; sur la mort de l’historien Henri Martin : « je trouve drôle pour un libre penseur catholique de se faire enterrer par un prêtre protestant » (1883)… Il applaudit le succès des observations de Janssen à l’Académie (Plombière sept. 1883)… Fin août 1895, il s’inquiète de l’ascension que Janssen veut faire au Mont Blanc, et rappelle qu’il faut finir son portrait… À plusieurs reprises il parle de La Fontaine : il visite sa maison à Château-Thierry, achète une édition illustrée, lit un article de Sarcey sur La Fontaine et Florian… Il raconte une anecdote sur Ingres, évoque une invitation du prince Roland Bonaparte à l’occasion de la visite du Tsar en 1896, et se réjouit de l’entendre parler à l’Institut… Rendez-vous… Etc. On joint 5 L.A.S. au même par Benjamin-Constant, Paul Dubois (plus une de sa femme, Henriette Pelletier, et une de leur fils Francis), Oscar Roty.

Los 52

[Jean-Étienne Liotard (1702-1789) pastelliste]. Jean-Étienne LIOTARD fils (1758-1822). 2 L.A.S., Amsterdam janvier-avril 1779, à ses parents, à Genève ; 10 pages in-4, adresses, la seconde avec cachet de cire rouge à son chiffre. Belles et longues lettres familiales. [Marie Fargues (1728-1782) avait épousé en 1756 le pastelliste Jean-Étienne Liotard, dont elle eut cinq enfants, Jean-Étienne étant l’aîné.] 5 janvier. Il présente à ses parents ses vœux de nouvel an, « peut-être interressés puisque ny ayant rien ici bas qui me tienne plus au cœur que vous et que votre perte ferait cesser toutte la joie que je pourrais encore y gouter il nen est pas moins vrai que je souhaitte que le Ciel prolonge le cours de vos jours aussi longtems, quil sera possible quil nen soit aucun qui puisse vous causer le moindre regret […] Veuille le Ciel augmenter votre joie par la situation où vous verrés cette famille à qui vous êtes si chers quils desirent tous aussi sincerement que moi d’augmenter votre joie & votre contentement que moi en sorte que quand vous tournerés vos regards du coté de cette partie de l’Europe vous puissiés dire cette partie de mon sang qui preside a montré qu’elle n’était pas indigne de porter mon nom »… Il décrit les tempêtes et ouragans, les rigueurs de l’hiver, évoque ses visites aux amis dont il donne des nouvelles… 19 avril. Il entretient sa mère d’affaires familiales, et recommande de « bien se garder de vendre nos rentes en France et hazarder le pot qui probablement ne recevra de fracassures que dans 3 ou 4 ans et donnera encore des signes de vie jusque longtemps. Si les Genevois pensaient comme les hollandais le roi de France montrerait le cul. Quils sont devenus vilains ces Anglais 2 ou 3 louis pour un portrait en deux crayons cela vaut-il la peine de laisser moisir le portrait de famille il s’annonçait si bien, je ne desespere pas que son tour ne vienne et souhaitte que les gravures reussissent quoique cela doivent bien fatiguer la vuë de mon papa. Dis lui qu’il la menage un peu plus et que si il lui fallait quelques onces de mon sang pour le fortifier il na qua dire j’ai plus que cela de prêt à sacrifier pour lui »… Il parle encore de divers amis ou parents, dont Mlle Chapponnier, De Naffey, Mme Roca, le jeune De Wit, son cousin Voute, le caissier Van der Hoogt, Gasquet, le père Crommelin et le jeune Nadal, et regrette de n’avoir pas d’autres nouvelles politiques à communiquer à son père par le courrier de Londres : « il saura sans doute que le Jupiter vau de 54 canons a été pris par 2 vaux français de 70 et que les hollandais sont fort irrités contre les français qui leur confisquent navires et cargaisons quand ils sortent d’un port d’Angleterre »… Etc. On joint un portrait gravé de Jean-Étienne Liotard, estampe coloriée contrecollée sur carte.

Los 100

Federico MOMPOU (1893-1987) compositeur espagnol. L.A.S., [à Émile Vuillermoz] ; 1 page in-4 en français. « Quelle joie de lire vos éloges sur ma musique au sujet du disque ! J’en suis très content. Avez-vous reçu le cahier de Préludes ? Je pars demain pour l’Espagne je serais de retour fin janvier et j’aimerais tellement vous revoir. Je vous ferais envoyer les cahiers de Mélodies qui vont paraître bientôt chez Rouart Lerolle »… On joint un portrait photographique de Joaquin Nin, avec dédicace a.s. à Violette Gath.

Los 107

Francis POULENC (1899-1963). Photographie avec dédicace autographe signée, 1932, et 2 L.A.S. ; carte postale contrecollée sur page in-4, et 2 pages in-12 au dos de cartes postales photographiques. Portrait de Poulenc par Joseph Rosmand (Paris), au-dessous duquel Poulenc a inscrit la dédicace pour la claveciniste italienne : « à Mademoiselle Corradina Mola avec admiration et très amicalement Francis Poulenc Venise 1932 ». [Amboise]. « Mon vieux. La Touraine seule m’a empêché de venir chez toi – je travaille au calme. […] Que cette amoureuse grenouille te porte mes fidèles amitiés ». – [Noizay]. « Hélas, le 23, je serai en Italie ! J’aurais tant aimé te voir, superbe avec ton chapeau haut de forme !! Sois un beau-père digne et sérieux »…

Los 132

Thomas-Bailey ALDRICH (1836-1907) poète, romancier et éditeur américain. Photographie avec signature et date autographes, 24 juillet 1865 ; 9 x 5,5 cm (par Rockwood & Co, New York). Portrait de profil de l’auteur, signé et daté : « J.B. Aldrich July 24. 1865 ».

Los 153

divers. 9 pièces, XXe siècle. Ex-libris de Louis Barthou (par M. Boutet de Monvel). Étiquette au nom de la Duchesse de Windsor avec note autographe « Hotel Meurice Storage ». Portrait de Baudelaire, gouache originale de Nicole Claveloux (pour Folio Junior, avec L.A.S.). 2 brochures sur les livres d’Harlin Quist. Plus documents divers joints sur la littérature enfantine.

Los 207

Charles-Irénée Castel, abbé de SAINT-PIERRE. 2 manuscrits, Agaton, archevêque très vertueux, très sage et très heureux, 1734 ; 24 et 27 pages in-4. Copies de deux mains différentes, datées Chenonceaux 20 août 1734 : l’une, marquée « premiere ébauche », avec quelques corrections et additions autographes de l’abbé de Saint-Pierre ; l’autre, d’une écriture soignée, est une mise au net de l’état définitif. À travers la biographie et le portrait de cet abbé devenu archevêque par sa vertu, l’abbé de Saint-Pierre développe l’idée que travail et sobriété participent au bonheur. Le texte est présenté par l’auteur en préambule : « C’est moins ici un portrait de quelqu’un de mes amis qu’un tableau d’un excellent Eveque, il est vrai qu’il y a beaucoup de traits d’un de mes amis, il en a aussi qui ne lui appartiennent pas entièrement, du moins quant à present, mais il est permis aux peintres d’embelir un peu aux depens de la vraisemblance les portraits qu’ils font pour la postérité, et puis comme je désire que ma peinture soit utile aux Eveques futurs je n’ai pas fait scrupule d’en faire un modele des plus dignes d’être imité, et de peindre une vie remplie d’un coté d’agremens, et de l’autre de vertus et de talens utiles à la societé crétiene »... « Il prêchait le travail et la sobriété, ajoutant que l’un et l’autre font le bonheur et la santé. Il développe surtout cette idée dans un curieux écrit ayant pour titre Agathon, archevêque très vertueux, très sage et très heureux. Agathon, c’est évidemment l’abbé devenu archevêque, on ne sait trop pourquoi, car il ne recherchait pas les grandeurs. Il n’affecte aucune austérité, passe la moitié de l’année à la campagne, boit avec tempérance du bon vin, s’entoure d’amis vertueux, et pratique surtout la vertu par excellence, la bienfaisance. “Bref, content de sa situation, Agathon ne songe qu’à jouir tranquillement de tous les agrémens qu’il en peut tirer sans faire du mal à personne et en faisant du bien à tous ceux qu’il peut ; grâce à la douceur de son humeur, à l’étendue et à la justesse de son esprit et surtout à son penchant naturel à faire plaisir à tout le monde, il passe sa vie aussi heureusement que personne, et il acquiert tous les jours par sa bienfaisance de nouveaux mérites pour obtenir le paradis. C’est que la grande vertu, guidée par une raison sublime, produit toujours un grand bonheur.” Voilà l’idéal de l’abbé, on peut dire qu’il l’a réalisé » (Léonce de Lavergne). Ces deux manuscrits proviennent des archives de Mme Dupin, femme du fermier général Claude Dupin ; l’abbé de Saint-Pierre était un hôte familier du château de Chenonceau.

Los 231

Boris VIAN (1920-1959). Poème tapuscrit avec 2 corrections, et photographie ; 1 page in-4, et 23,5 x 17,6 cm. Tapuscrit d’un poème ou chanson de 24 vers, signé « Boris » à la machine : « Copain mon seul copain mon seul copain de jade Mon grand copain ma femme pendant un an ou deux Juif et mort étoilé et tout seul tout sale emporté »… Très beau portrait de Boris Vian, trompette à la main, par le studio Teddy Piaz, tirage argentique noir et blanc. On joint 2 manuscrits de Jean-Bertrand Pontalis (2 pages et demie in-4), critique de L’Écume des jours de Boris Vian : « Depuis quelques mois, le nommé Boris Vian a fait pas mal parler de lui dans les coulisses de la littérature »… ; et notes sur Les Confessions de Maurice Sachs.

Los 234

aérostation. 16 pièces, fin XIXe-début XXe siècle. Photographie originale prise par E. Janssen du ballon Santos-Dumont (1901). Fragment d’étoffe du premier ballon dirigeable d’H. Dupuy de Lôme. 14 cartes postales représentant des constructions de l’ingénieur Louis Godard et des Ateliers aérostatiques de Paris : ballons captifs, treuils à vapeur, générateur à gaz hydrogène, le ballon « le Saint-Louis », ascension privée, ascension libre avec 20 voyageurs (capitaine L. Godard), portrait de Godard, schéma d’un dirigeable, etc.

Los 325

Charles HUNTZIGER (1880-1941) général. L.A.S., Beyrouth 4 août 1936, à un ami ; 2 pages in-8 à en-tête du Commandement supérieur des Troupes du Levant. Sur la situation dans le Levant et les négociations avec la Syrie pour son indépendance. … « à quels développements nous mène cet état des esprits en France ? Hargne et provocation d’un côté, frousse de l’autre ?... Je ne crois pas que des situations de ce genre puisse se dénouer chez nous, sans graves occurrences intérieures ; cette vielle et séduisante politique de chien crevé a fait son temps »… Il donne des nouvelles de la situation en Syrie, où « les esprits sont toujours échauffés, et même au Liban, mais la délégation tient bon à Paris. Elle tient même tellement qu’elle en arrive à lasser les résistances les mieux trempées, à les dissocier, à les effriter ; nous nous en apercevons au rétrécissement de cette peau de chagrin du projet de traité dont les aperçus m’arrivent à chaque courrier. Actuellement, l’Air a abandonné Mezzé, sans savoir où il abritera ses escadrilles… ignorance des faits, manque de plan parce que manque de volonté, inertie, etc., chez nous ; âpreté, connaissance approfondie des choses et des gens, etc., chez les Syriens qui pratiquent si aisément à Paris la politique du marchand de tapis »… Il est défaitiste quant à l’issue de cette affaire et prédit des difficultés d’ici deux mois… On joint un portrait photographique et une signature autographe.

Los 351

savants Étrangers. 48 L.A.S. et 3 L.S., 1871-1907, à Jules Janssen ; nombreux en-têtes ; la plupart en français ou en anglais. George B. Airy (Greenwich 1874, sur des calculs et l’erreur probable des Tables de Vénus à l’époque du transit de Vénus), Fr. B. Anderson (Edimbourg 1895), George Barclay (Edinburg 1873, à propos d’une expédition au Cap), Alexander Trum Brown (invitation chez les George Barclay), William Augustus Brevoort Coolidge (1889, sur le prêt d’échantillons de sa collection minéralogique à l’Exposition), Nicolai Donitch (Grigoriopol 1903, à propos des observations de la dernière éclipse annulaire du soleil du comte de La Baume, et de sa prochaine mission en Indo-Chine), Pierre Gansky (Odessa 1900, à propos de son portrait de Janssen), George E. Hale (1893), Asaph Hall (2), James P. Hall (Brooklyn 1889, relative aux protubérances solaires), Edward S. Holden (3, 1883-1889, à propos des travaux du Lick Observatory de l’Université de Californie, et de la photographie solaire), Joseph Dalton Hooker (1873, évoquant une visite des Kew Gardens), José J. Landerer (3, Tortose et Valence 1887-1897), Samuel Pierpont Langley (5, 1885-1893), Norman Lockyer (8, plus une de son fils William), Hector MacPherson (Londres 1907, demande d’information pour son livre sur les grands astronomes vivants), Alexandre Morgan (Edinburgh 1901), Charles Nordman (1901, sur le photomètre), Annibale Riccò (3, 1888-1906, sur l’observatoire de Catane, et sa reconnaissance pour le prix d’astrophysique décerné par l’Académie des sciences), Isaac Roberts (Crowborough 1901), G.M. Stanoïéwitch (2, Belgrade 1892-1903, dont une pour un livre sur le soleil fondé sur des données photographiques), Pietro Tacchini (6, 1867-1873, sur son observatoire de Palerme), W.H. Wesley, Charles V. Zenger (Prague 1889), etc.

Los 354

Edward whymper (1840-1911) dessinateur et graveur, alpiniste et géographe anglais. Manuscrit autographe signé d’une lettre ouverte, et 2 L.A.S., Londres 1895-1900, à Jules Janssen, directeur de l’Observatoire à Meudon ; 20 pages in-fol., et 5 pages et demie in-8. 20 mai 1895. Long rapport sous forme de lettre sur ses expériences avec le baromètre sur le Mont Blanc. Après avoir rappelé trois méthodes pour déterminer l’altitude en montagne – le baromètre à mercure, le baromètre anéroïde, l’observation de la vapeur d’eau – et quelques publications et expériences qu’il a faites dans ce domaine, Whymper raconte son expédition de juillet 1894, faisant référence à ses devanciers, Balmat, Paccard, Saussure, et renvoyant à des photographies numérotées. Après deux semaines de conditions atmosphériques défavorables, il quitta Chamonix le 22 avec ses guides et porteurs, empruntant la route du « Corridor », et se dirigeant vers le refuge de Janssen sur les Rochers rouges, où il passa une nuit et un jour de tempête, avant de gagner l’Observatoire… Observations visuelles, précisions sur la température, relevés barométriques (commentaire sur la marge d’erreur). Il termine en remerciant son confrère de son « hospitalité », et en le félicitant sur la solidité de son observatoire : même pendant les rafales les plus furieuses, « quand la neige déchiré des pentes de notre entourage était volant autour comme l’écume de la mer dans un ouragan, je n’ai pas remarqué le moindre mouvement dans le bâtiment »… 4 mai 1895. Son accident l’a « réduit à demi force », pendant plus de deux mois, mais il enverra dès que possible « une petite relation de mes quatre jours sur le sommet du Mont Blanc »…1er juin 1900. Boissonnas a tardé à communiquer une épreuve de son portrait de Janssen, et « a envoyé l’agrandissement avec des autres de ses ouvrages à l’Exposition sans avoir eu votre approbation »…

Los 370

Louis Henri Loison (1771-1816) général. L.A.S., Q.G. de Bellinzona 22 floréal VII (11 mai 1799), au général de division Lecourbe ; 1 page et demie in-4 à en-tête Armée française en Helvétie. Le général de brigade Loison, petite vignette, adresse avec contreseing ms (cachet de la collection Max Thorek ; portrait gravé joint). Sur l’attaque de Lugano et sa situation menacée. À l’issue de l’attaque, les troupes françaises ont fait environ 200 prisonniers, mais elles ont néanmoins battu en retraite en raison du manque de vivres et de cartouches, et l’ennemi attend l’arrivée d’un bataillon russe. Il prie de lui faire passer des armes : « Je ne puis détacher que quelques centaines d’hommes. Notre position est affreuse ». Les soldats n’espèrent plus pouvoir se défendre. « Prenez en grand considération notre pénurie en vivres et en cartouches et la marche positive de l’ennemi sur les points que j’occupe. Il marche également sur vous et je crois que son intention est de nous faire abandonner les Grisons et les Bailliages italiens »…

Los 404

[Louis RENAULT]. Portrait dessiné par Don, et environ 120 photographies, vers 1911-1943 ; formats divers. Dessin de profil à la mine de plomb par Ion Don (1894-1985), signé en bas à droite par le dessinateur (29 x 22,5 cm, plis). Portraits studio, photographies de presse, clichés d’amateur, représentant Louis Renault à diverses époques, sa femme Christiane (signée en 1943), leur fils Jean-Louis Renault ; leur famille (dont François et Françoise Lehideux) ; des assemblées ou banquets de directeurs ou actionnaires ; des scènes de chasse, de jeu et de vacances familiales à Cabourg, etc. Plus qqs coupures de presse.

Los 334

A black and white photograph of a portrait by Oswald Birley of Montgomery of Alamein

Los 356

A pressed paper bas-relief portrait of George IV, the bust stamped `Dobbs`

Los 465

An oil on canvas portrait of a woman in the 17th century style, with painted armorial to top left

Los 482

Tom Merryfield: A three-quarter length portrait of a semi-nude woman with auburn locks, signed, pastel

Los 491

A collection of four mid-19th century portrait drawings

Los 325

An Art Deco jade and diamond plaque ring, with an oval carved and pierced plaque, claw set in a portrait position. A line of three eight cut diamonds, milligrain set to each side, with diamond set split shoulders to a plain shank. Marked PLAT. Box by Sanford Bros., Shaftesbury Avenue, Piccadilly Circus. Finger size P½ CONDITION REPORT: Some wear to the claws, very slight movement to the jade plaque. Surface marks commensurate with wear. Has been enlarged in the past with a large section inserted to the shank. Slightly off round.

Los 2

20th century school - Portrait of a man with clasped hands, indistinctly signed lower right, oil on canvas, 100 x 75 cm, modern silvered frame Condition Report Tear to canvas extending 7 x 3 cm on shirt

Los 14

Viktor Sapatov - 'Gutama', abstract portrait, oil on canvas, signed lower left and dated '01, 32 x 35 cm, unframed

Los 54

Edward Southall (1861-1944) - Sketch for portrait of Mrs Joseph Southall, red conte crayon, signed with initials and dated '76, 24 x 17 cm, mounted and framed Prov: Given by Mrs Southall to Maxwell Armfield in 1946, thence to Alexander Ballard in 1972, and by descent to current vendor

Los 57

** Maxwell Ashby Armfield (1882-1972) - Portrait study of Irene McLeod, red conte crayon, signed with monogram lower left, 22 x 15 cm, mounted and framed Note: The sitter was a poetess friend of the artist Exhibited: Maxwell Armfield exhibition at Southampton Art Gallery, June 1978, cat. no. 40 (see label to reverse) Prov: Alexander Ballard and thence by descent ** Droit de Suite (ARR) may be applicable on this lot

Los 104

English school - Portrait of a distinguished officer, oil on canvas, 90 x 76 cm Condition Report Condition: dirty and white paint splattered overall, horizontal tear (old) to area right of sword hilt to arm, dent to underarm area of tunic, requires relining.

Los 106

18th century English school - Portrait of a genteel lady, oil on canvas, 27 cm x 21 cm, gilt frame Condition Report Some surface crackelure, especially to left hand side, but paint intact

Los 112

19th century English school - Portrait of a young gentleman, oil on canvas, 60 x 44 cm Condition Report Re-lined

Los 117

Adriaan M de Groot - Portrait of a young lady in red, oil on canvas, signed and dated 1927 lower right, 48 x 35 cm, in gilt frame Condition Report Various cracks/splits to paint although surface is intact

Los 805

A pair of large oil paintings on board, one showing a self portrait of an artist standing at his easel, the other showing a horse against a blue background, both understood to be by Roger Oakes, both measure 165 x 62 cm approx (unframed)

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