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SHAKESPEARE, William. The Plays second edition. London: 1778-1780. 12 vols., including 2 supplemental volumes, 8vo (218 x 130mm.) Engraved frontispiece to vol. I and supplemental vols., 1 folding letterpress table. (Some light browning, frontispieces offset.) Contemporary calf (spines worn, some joints splitting, some covers detached). Provenance: S. Squire (inscription to vol. I, signatures and bookplates).
Jean COCTEAU. 4 L.A.S. et un tapuscrit signé avec corrections autographes, 1952-1954, à Marc-Gilbert Guillaumin dit Marc’O ; 4 pages et 3 pages in-4. St Jean Cap Ferrat 9 septembre 1952. Il lui envoie un article : « Si l’article vous intéresse, publiez-le »... – Le tapuscrit, Usage externe, encourage la liberté de création et le renouveau de la scène artistique : « La jeunesse, et elle a raison, ne peut ni ne doit se résoudre à passer de la scène dans la salle. D’un jeu d’acteur aux fauteuils d’orchestre. Elle est mouvement. Le piège qui la menace est l’École. Dès qu’un mouvement devient École, il se fige et l’artiste debout, s’asseoit. C’est difficile de vivre debout, de manger debout, de dormir debout, je vous l’accorde. Un Mouvement en arrive presque toujours au dogme, fût-ce celui de la liberté qui prend vite allure d’esclavage. Libre de n’être pas libre. C’est la formule américaine. Car la jeunesse iconoclaste se sculpte une idole de résultats. Arriver où ? À quelle heure ? Je vous le demande. On ne part ni on arrive. On est »... Égratignant au passage Mauriac, il termine par un quatrain, également intitulé Usage externe : « Je résiste assez mal à la chute des corps / Mon âme se repose assise entre deux chaises / à ma table invité, je suis le chiffre 13 / Et le sommeil m’encombre avec ses vieux décors ». [L’article paraîtra dans le n°3 de la revue Le soulèvement de la jeunesse, fondée par Marc’O]. – 28 septembre 1952. « Vous avez, j’en suis sûr, très bien deviné que mes réserves ne sont pas des réserves mais sont un mécanisme d’effluves qui disparaissent (dont l’efficace disparaît) dès qu’on les constate. J’ai toujours peur, un matin, par distraction de raser mes antennes. Saviez-vous qu’une oreille malade pousse des poils pour se défendre. Il est probable que je mourrai debout »... Et à propos de son article : « J’ai fait ici un très gros travail. [...] L’article était surtout une preuve de l’amitié que je vous porte. Un signe »... Samedi [1954]. Après un rendez-vous manqué : « Je peux dire sincèrement que je regrette d’avoir à vous reprocher une mauvaise grâce qui ne vous ressemble pas. J’ai été très malade et je le suis encore. Il est vrai qu’on n’a pas le droit d’être malade. Au reste, malade, je travaille et répète La Machine infernale après midi et soir »... [Autriche] 17 février 1954. Il se rétablit difficilement. Quant à la programmation de Closed Vision de Marc’O au Cinéma d’Essai (avec Le Sang d’un poète), on lui fait des histoires pour la grande salle. « Par contre la petite salle est excellente et j’ai constaté que le même film avait un public attentif dans la petite salle et inattentif dans la grande. En ce qui concerne Le Sang d’un poète votre idée me semble bonne mais il faudrait que le film sorte non pas en vieille copie mais d’après une copie neuve. […] Je rechigne toujours à donner Le Sang d’un poète en France à cause de cette immense bêtise inculte dont vous avez aussi à souffrir »...
Paul LÉAUTAUD (1872-1956). L.A.S., 9 mai 1943, à Mme Saussier ; 1 page in-4 (au dos d’un tirage d’étiquettes du Mercure de France). Ravitaillement en cigarettes. Il prie sa voisine de déposer les trois paquets de cigarettes sur la petite table du salon ou de les remettre à « Mademoiselle ». Quant à la commande faite à son mari, « ce n’est pas 4 autres paquets que je voudrais avoir, mais 10. J’espère que cela sera possible et sans trop attendre. Je comprends très bien le risque qu’il peut y avoir à les apporter à Fontenay. Donc, remettez-les au fur et à mesure à Mademoiselle qui vous les paiera. […] Que Monsieur Saussier ait, si possible, des paquets en bon état, car il y a beaucoup de perte et poussière »…
GUERRE DE 1914-1918. Capitaine MANSOUX, du 217e régiment d’infanterie. Manuscrit autographe signé, Dix jours à Verdun et ma captivité, [1917-1918] ; carnet in-8 de 156 pages au crayon sur papier quadrillé, couv. moleskine noire (dos usé). Intéressant récit et journal de captivité d’un capitaine d’infanterie. D’une écriture fine et régulière, très lisible, ce récit est divisé en cinq parties et complété par une table des matières : I « Dix jours à Verdun », 1er-10 juillet 1916 (p. 1-40) ; II « Comment je fus fait prisonnier », 11 juillet 1916 (p. 41-54) ; III « De Bouligny à Mayence », 12-16 juillet 1916 (p. 55-72) ; IV « Mon séjour à la citadelle de Mayence », 16 juillet 1916-23 mai 1917 (p. 73-125), avec un « plan sommaire et approximatif » de leur partie de la citadelle ; V « Séjour au camp de représailles de Sarrebrück Burbach », 24 mai-23 septembre 1917 (p. 126-154). Après l’évocation de la vie quotidienne du régiment enfermé dans Verdun, le récit de l’attaque du 11 juillet 1916 est très vivant et détaillé. À 15 heures, avec son colonel, ils traversent le pont sur la Meuse, puis tout le quartier de Verdun, déserté par les civils : « le bruit de la canonnade a redoublé d’intensité, on n’a aucune peine à ressentir la réalité des choses et un petit frisson nous pince le cœur ». Le général d’Anselme ne leur cache pas la vérité : « nous allons occuper un secteur terrible, le Chênois, et nous sommes un peu dans cette 71e division des troupes sacrifiées. Notre ligne en avant du fort de Vaux, à environ 1200 m de ce fort, n’existe pas à proprement parler, c’est une succession de trous d’obus que les hommes aménagent comme ils peuvent la nuit, car de jour il est impossible de montrer le bout de son nez, car les mitrailleuses du fort sont d’une extrême vigilance et comme nous sommes en contre-pente, rien ne peut leur échapper. […] Le tunnel de Tavannes a un bon kilomètre de long, c’est un abri sûr mais très inconfortable. Au début de Verdun, on y accumulait des troupes de réserve et il a pu contenir plusieurs milliers de soldats […] une odeur immonde vous saisit aux narines dès qu’on y pénètre […] nous longeons des abris dans le boyau où des hommes sont couchés, j’ai su plus tard que ce sont des cadavres qu’il est impossible d’enterrer, je les trouvais d’ailleurs bien immobiles. […] Depuis quand sont-ils là ? Des semaines peut-être, la pluie, la boue sont tombés sur eux, les ont collés et figés dans la terre avec laquelle ils se confondent, c’est affreux. Mais ici ce ne sont que quelques cadavres, plus haut dans la partie qui mène à la 1e ligne c’est un charnier véritable et l’on est obligé de marcher dessus, le boyau en est rempli. C’est, paraît-il, la nuit une véritable vision d’épouvante »… Il décrit les effets de la canonnade incessante, évoque des relèves difficiles ou impossibles, des erreurs de liaison, le débusquage de soldats cachés (« plutôt des égarés ou des gens un peu minus habens que des lâches »), les notes de service irréalistes (« de véritables âneries ») ainsi que le « crime » de faire porter des grenades par des territoriaux sous un marmitage intense. Sa capture se fait au petit matin, le 11 juillet : « je pousse quelques hommes dehors, mais ils redescendent aussitôt en criant “les Boches sont là, ils arrivent”. Nous sommes médusés, le silence règne dans l’abri, on entendait battre nos cœurs, tant tout cela a été soudain. […] une ombre paraît au seuil de l’abri. Je n’ai pas peur, je n’ai même pas perdu la tête, je sens qu’il arrive quelque chose d’irrémédiable, de fatal, contre lequel nous ne pouvons rien. Il est trop tard pour sortir de l’abri et prendre position, nous allons donc être ou faits prisonniers ou massacrés […] je sors. C’est donc fait je suis prisonnier »… La suite du carnet raconte le périple des prisonniers de Bouligny à Mayence, leur vie dans la Citadelle de Mayence (avec plan), le régime des prisonniers et leur emploi du temps, ses camarades de captivité, les impressions au fil du temps, à Noël et le 27 janvier (anniversaire du Kaiser), puis l’envoi au camp de représailles de Sarrebrück Burbach, où ils subissent des bombardements et où quelques détenus tentent une évasion qui provoque de nouvelles représailles ; le carnet s’achève lorsque les prisonniers sont évacués vers Berlin...
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