We found 86082 price guide item(s) matching your search

Refine your search

Year

Filter by Price Range
  • List
  • Grid
  • 86082 item(s)
    /page

Lot 162

RABELAIS (François). Œuvres. Texte collationné sur les Éditions originales avec une vie de l’auteur, des notes et un glossaire. Paris : Garnier frères, 1873. — 2 volumes in- folio, portrait, (2 ff.), XLIV, 476 pp. , 29 planches ; frontispice, (2 ff.), 496 pp, 30 planches. Demi-chagrin rouge à coins, filets dorés, dos à nerfs orné, tête dorée, non rogné (reliure de l’époque).{CR}{CR}“Un des plus beaux livres de Gustave Doré” (Carteret).{CR}Premier tirage de l’illustration se composant d’un portrait en frontispice, de 60 planches sous serpente légendée et de plus de 650 gravures dans le texte de Gustave Doré.{CR}Quelques frottements et épidermures restaurés, accroc au dernier caisson du premier volume. Petits trous de vers dans le second volume, sans gravité. Quelques rares rousseurs.

Lot 173

TURNER (Joseph Mallord William). Picturesque views on the southern coast of England. London : John et Arthur Arch, J. M. Richardson, Rodwell et Martin, W. B. Cooke, 1826. — 2 volumes in- folio, demi-basane marron à coins, filets dorés, dos à nerfs orné (reliure de l’époque).{CR}{CR}Brillante publication illustrée de 80 gravures dont 32 dans le texte et 48 hors texte, représentant les côtes du sud de l’Angleterre.{CR}Les régions du Dorsetshire, du Sussex, du Devonshire, du Kent, du Hampshire, du Somersetshire et du Corwall sont mises en valeur par la représentation des sites de Dover Castel, Folkestone, Plymouth, Portsmouth, Ramsgate, Rye... Les paysages dont sont tirées les gravures ont été peints pour un grand nombre par le célèbre et prestigieux peintre de paysage Joseph Mallord William TURNER mais également par S. OWEN, W. COLLINS, L. CLENELL, J. HAKEWILL, H. EDRIDGE, L. FRANCIA, P. DEWINT, W. ALEXANDER, S. PROUT. Les gravures ont été réalisées par J. HOGSBURGH, W.B. COOKE, Georges COOKE, R. WALLIS, W. RADCLYFFE, E. GOODALL, A. FREEBAIRN, W. MILLER. Un petit texte historique accompagne chaque site et monument. De nombreuses œuvres et planches de cet ouvrage, à juste titre célèbre, se trouvent à la Tate Gallery. {CR}Dos légèrement passés, usures aux coiffes et aux coins. Rousseurs et quelques mouillures.

Lot 193

BATAILLE (Henry). Têtes et Pensées. Paris : Librairie Ollendorff, 1901. — Album in- folio, en feuilles, chemise à rabats d’édition.{CR}{CR}Très bel album de lithographies d’Henry Bataille, dédié à Octave Mirbeau, présentant le portrait de 22 célébrités littéraires du début du vingtième siècle : Catulle Mendès, Jean Lorrain, Henri de Régnier, Georges Rodenbach, André Gide, Jean de Tinan, Jules Renard, Lucien Muhlfeld, Tristan Bernard, Robert de Montesquiou, Paul Fort, Pierre Louÿs, Maurice Donnay, Fernand Vanderem, Gustave Kahn, Octave Mirbeau, Jules Case, Willy, Alfred Capus, André Picard, Pierre Valdagne et Edmond Sée.{CR}Témoignage du temps où Bataille pensait se tourner vers une carrière artistique, cet album est également un recueil de souvenirs de ses rencontres littéraires. Chaque portrait est protégé par un feuillet portant une légende en vers destinée, selon l’auteur, à retracer l’humanité de l’écrivain.{CR}Exemplaire de la bibliothèque de Jacques Crépineau, enrichi d’UN GRAND DESSIN ORIGINAL SIGNÉ DE BATAILLE AU FUSAIN REHAUSSÉ DE BLANC représentant le portrait d’Yvonne de Bray, épouse de l’artiste.{CR}Déchirures sur les plats de la chemise.

Lot 218

[CURIOSA - GREKOFF (Elie)]. Erotopægnia. S.l. : [édition privée], s.d. — In- folio, (24 ff. deux premiers et deux derniers blancs), 15 planches, couverture illustrée. En feuilles.{CR}{CR}Dutel, II, 1499.{CR}Rare édition hors commerce tirée à 180 exemplaires, offrant un choix de poèmes latins de Laevius accompagnés de leur traduction en français, illustrée de nombreux ornements gravés sur bois et de 15 eaux-fortes originales érotiques hors texte de l’artiste russe Elie Grekoff (1914-1985).{CR}Un des 130 exemplaires sur Rives, parfaitement conservé.

Lot 239

[GIACOMETTI (Alberto)]. DERRIÈRE LE MIROIR, n° 98, 127, 148 et 155. Paris : Éditions Pierre à Feu, A. Maeght, 1961-1965. — 4 fascicules in- folio, dont 3 en feuilles et 1 cartonné.{CR}{CR}Ensemble de 4 numéros de la revue d’art Derrière le miroir, consacrés notamment à Alberto Giacometti. Comprend :{CR}- N° 98, Juin 1957 : texte de Jean Genet “L’Atelier d’Alberto Giacometti”. Illustré de 11 compositions en noir de Giacometti, dont deux sur les couvertures et une lithographiée sur double page. — Quelques salissures à la couverture.{CR}- N° 127, Mai 1961 : textes d’Olivier Larronde (”Alberto Giacometti dégaine”), Léna Leclercq (”Jamais d’espaces imaginaires”) et Isaku Yanaihara (”Pages de journal”). Illustré de 14 LITHOGRAPHIES ORIGINALES de l’artiste, dont 2 sur les couvertures et 3 sur double page. — Légers accrocs et quelques petits trous sur le bord de la couverture et des premiers et derniers feuillets, sans gravité.{CR}- N° 148, Juillet 1964 : numéro édité à l’occasion de l’inauguration par André Malraux de la Fondation Marguerite et Aimé Maeght. Texte de Henri Maldiney. Ce numéro est en reliure cartonnée ; il est illustré de 55 photographies en noir, de 2 LITHOGRAPHIES ORIGINALES d’Alberto Giacometti et de Miró, et de 4 lithographies en couleurs d’après les maquettes exécutées pour la Fondation par Braque, Chagall, Ubac et Pierre Tal Coat. Il est joint une affiche noir et blanc représentant la Fondation. — Légères usures aux coiffes et aux coins.{CR}- N° 155, Décembre 1965 : comprend l’Allocution de Monsieur André Malraux… lors de l’inauguration de la Fondation Maeght le 28 juillet 1964. Illustré de 11 reproductions en noir, de 5 reproductions en couleurs d’œuvres de Braque, Kandinsky, Bonnard, Miró et Chagall (sur double page), et 2 LITHOGRAPHIES ORIGINALES en couleurs d’Ubac et de Miró. — Il est joint deux affiches, l’une pour les “Dix ans d’art vivant 1945-1955” de la Fondation Maegth et l’autre représentant la Fondation.

Lot 272

MÉHEUT (Mathurin). Étude de la Mer. Faune et Flore de la Manche et de l’Océan. Texte par M.-P. Verneuil. Préface par M. Yves Delage. Paris : Albert Lévy, 1924. — 2 volumes in- folio, (2 ff.), III, 212 pp. , (2 ff. dernier blanc), 22 planches ; (2 ff.), 198 pp. , (1 f.), 27 planches (sur 28). Demi-chagrin brun , dos à nerfs orné (reliure de l’époque).{CR}{CR}Nouvelle édition après celle de 1914, de ce remarquable ouvrage illustré par Mathurin Méheut, de nombreuses compositions dans le texte et de 49 (sur 50) planches en couleurs. Il manque la dernière planche (n° 28) du second volume.{CR}Reliures défraîchies, dos frottés, charnières fendues, coins émoussés. Plusieurs feuillets décalés.

Lot 274

MONTESQUIOU FEZENSAC (Jean de). Ardance ou la vallée d’automne. [Paris : imprimerie Durand], 1946. — In- folio, (4 ff.), 267 pp. , (1 f.), couverture imprimée. Maroquin janséniste brun, dos lisse, encadrement de maroquin brun à l’intérieur, orné d’un filet à froid et de filets dorés aux angles, doublures et gardes de soie moirée rouge, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés, étui (reliure de l’époque).{CR}{CR}Première édition illustrée tirée à 232 exemplaires, illustrée de compositions originales à pleine page de Gaston HOFFMANN, lithographiées en couleurs au repérage par J. R. Gilbert.{CR}Un des douze exemplaires sur papier chamois à la cuve de Bourdillon comprenant un dessin original en couleurs, mine de plomb et sanguine, représentant l’étreinte amoureuse de Jacques d’Ardance, la progression des couleurs d’une illustration, et une suite en bistre avec remarques.{CR}Très bel exemplaire, bien relié.{CR}Dos légèrement passé, infimes usures à la reliure, étui restauré. ‎{CR}Provenance : Marc Benrey, avec ex-libris.

Lot 278

PARMIGGIANI (Claudio). L’arte è une scienza esatta. Gênes : Franco Mello, Giorgio Persano, (1977). — Grand in- folio, (1 f. blanc), 25 pp. , (2 ff. dernier blanc), 1 planche. Broché.{CR}{CR}Très rare livre d’artiste imprimé à seulement 40 exemplaires, présentant des textes et diverses œuvres gravées à l’eau-forte, à l’aquatinte ou estampées, dont une grande hors texte, de l’artiste plasticien italien Claudio Parmiggiani (né en 1943) qui appartient au mouvement Arte Povera.{CR}Exemplaire non numéroté, très bien conservé si ce n’est une déchirure au deuxième plat de la couverture.{CR}On joint du même :{CR}- Geometria reformata. 10 Zeichnun gen 1977-1978. Zürich : Annemarie Verna, (1979). In- 4, broché.{CR}Édition originale tirée à 300 exemplaires numérotés, illustrée de 10 compositions en noir de Claudio Parmiggiani dont une sur double page.

Lot 142

`Boobies, Boojums and Snarks` a folio book on the Martin Brothers Potters, published by Jordan Volpe Gallery, New York, 1984, limited to 500 copies

Lot 305

`The Art of William Morris - Easter Art Annual 1899` by Lewis F Day, published by J S Virtue, and a folio of designs from the Furniture Gazette August 7th 1880 by Dr Christopher Dresser

Lot 1

"CHRISTOPHER SAXTON (c.1540 - c.1610) Engraved Map of Devonshire hand-coloured (faded), with considerable time staining , scuffing and rubbing of paper surface in many areas, and other surface defects on paper laid down on backing card, unframed,16 x 18in (40.6 x 45.7cm), sold a/f; John Speede ‘The Kingdom of Persia with cheef Cities and Habites’, sold by Richard Chiswell; and Thomas Basket, engraved map, unframed with paper loss, particularly top left corner; and a folio containing four unframed county maps by Robert Morden - Leicestershire, Bedfordshire, Barkshire (sic), and Lincolnshire, the latter two coloured; six (6)"

Lot 24

"WILLIAM BYRNE, PUBLISHER. (1743-1805) Views of the Lakes of Cumberland and Westmoreland- Engraved from drawings made by Joseph Farington, R.A , London, 20 plates, with french and english text, landscape folio, with leather bound spine, and marbled boards, with some foxing and discolouration, sold a/f. Joseph Farington was the first topographical artist to systematically record the scenery of the Lake District with a view to publishing prints."

Lot 329

MATTHAUS MERION OF FRANKFURT TURCICUM IMPERIUM, MAP OF THE OTTOMAN EMPIRE DATED 1635 two joined engraved folio pages with hand colouring 28cm x 36cm overall Label Verso: Koheji`s Arabesque Gallery. Manama, Bahrain map has elaborate painted legend of The Sultan and two attendant warriors

Lot 69

A stamps large collection of British and Commonwealth stamps, contained in five albums and a stock book, to include approximately 69 Penny Reds (various cancellation marks), together with a small folio of New Zealand stamps.

Lot 176

HEWESTON, W.B. The History Of Napoleon Bonaparte and Wars Of Europe, From The Revolution In France To The Termination Of The Late Wars, Including Anecdotes Of The Most Celebrated Characters. (1834: London: Thomas Kelly). 3 vols. Includes library stamps. Boards worn and scuffed, two loose board- vols 1 & 2. Blind stamps to boards. Spines discretely rebacked. 8vo. Selling with a selection of French odd volumes: Histoire Du Prince Francois Eugene De Savoye (1755) vols 1,2 & 3 of a five volume set. Histoire De Henry De La Tour D` Auvergne Duc De Bouillon (1719) vols 2 & 3 only. Memoires Du Marechal Ney. (1833: Londres: Edward Bull) vol 1. All odd vols: 8vo. Also in the lot: BOUCHOT, HENRI. Catherine De Medici. (1899: Paris, Boussod). Spine and cover intact but off text block. Folio. All books in the lot are ex library copies. (10)

Lot 184

GOLDEN FLEECE, THE ORDER OF. La Insigne Orden Del Toison de Oro (1996: Madrid) OR `The Illustrious Order of the Golden Fleece` numbered edition of 980 copies of which this is number 694. Large Folio. Leather Bound covers and spines with gold engraving. Over 200 colour plates. RARE.

Lot 8

LEYCESTER, SIR PETER. Historical Antiquities, in two Books. The First Treating in General of Great Brettain and Ireland. The second containing particular remarks concerning Cheshire. --------. MDCLXXIII [1673]. Map. Folio. Cont. Cf. Re-backed. ESTC R 2116

Lot 10

VICTORIAN HISTORY OF THE COUNTIES OF ENGLAND. Chester. Oxford: University Press. 1987. 1979. 1980. 2003. 2005. 5 vols. Folio. First 3 WITH D/w`s (5)

Lot 11

LEIGH, CHARLES. The Natural History of Lancashire, Cheshire, and The Peak, in Derbyshire -------. Oxford. MDCC [1700]. Folio. Map and plates. Cont. Cf. Rubbed. Re-backed

Lot 63

ORMEROD, GEORGE. THE HISTORY OF THE COUNTY PALATINE AND CITY OF CHESTER ---------, second edition ------- by Thomas Helsby 1882, 3 vols, folio, 1/2 cf, maps and plates (3)

Lot 125

COLVIN, SIDNEY. The Drawings of Flaxman -----. 1876. Folio. Plates. 1/2 mor

Lot 148

FOLIO SOCIETY, 16 vols in slipcases (box)

Lot 198

NEWSPAPER. Manchester Evening News. March 1, 1918 - March 30 1918. Folio. Pub`s binding (?)

Lot 271

CHARLES TURNER AFTER J.M.W. TURNER MEZZOTINT ENGRAVING IN SEPIA `Demstandborough Castle` p Proof impression from Liber Studiorum published 1808 8 1/4" x 11 1/2" (21 x 29cm) plate, together with four other steel plate engravings after Turner, a small coloured print after J. D. Harding, also a folio containing 13 steel plate engravings after Turner, 2 others after Allom & Martin and an artist signed French etching (22)

Lot 305

SCHEDEL, HARDMANN. Single leaf, CCLII, from Liber Chronicarum (The Nuremberg Chronicle). Latin edition probably [Nuremberg; Koberger. 1493.] Folio. Printed on recto and verso. Six woodcut illustrations with later (?) colouring. Microscopic tear. Light water stain in head margin

Lot 329

`THE TRETYAKOV STATE GALLERY` A FOLIO CONTAINING A BOOKLET LISTING AND DETAILING THE TWENTY FOUR LOOSE COLOUR PRINT REPRODUCTIONS of the major paintings from the gallery, contained in the folio, printed in Russia 1939 and TWO SMALL FOLIOS `Conte a` Paris` with loose prints of drawings by famous artists (3)

Lot 1

ADIEUX DE FONTAINEBLEAU. – Deux manuscrits de la même main. [Probablement 1814]. Chacun une page in-folio sur le même papier vergé, filigrané l’un au monogramme « LR » et l’autre à l’aigle impériale. 1 000/1 500 € MANUSCRITS RELATANT LE DEPART DE NAPOLEON Ier APRES SON ABDICATION, PROBABLEMENT DE CEUX QUI CIRCULERENT DES LES JOURS AYANT SUIVI LA CEREMONIE DES ADIEUX. – Le premier récit s’attache plus à la cérémonie elle-même, et donne une version du discours de l’empereur – il existe plusieurs versions différentes : « ... Officiers et sous-officiers de la Vieille Garde, je vous fais mes adieux. Depuis 20 ans je suis comptent de vous. Je vous ai toujours vue sur le chemain de la gloire. Les puissances alliés ont armé toute l’Europe contre moi, une partie de l’armée a trahi ces devoirs et la France elle-même... Mais d’autres destinés lui étoit réservées... » – Le second récit résume les adieux (en se trompant sur le nom du général Petit devenu Friant] et décrit plus longuement le convoi qui quitta Fontainebleau : « ... Je fus en cabriolet l’atendre sur la route de Nemours, à la première montagne , il étoit dans la segonde voiture avec un officier français, il étoit d’une pâleur extraordinaire, il avoit l’air abattu, mais calme, il court à 6 chevaux, les armes des voitures sont effacés, il voyage en uniforme, sans épaulettes, sans décoration... »

Lot 2

BERNADOTTE (Jean-Baptiste Jules). Pièce signée. Paris, 8 fructidor an VII [25 août 1799]. 1 p. in-folio, en-tête imprimé avec vignette gravée sur cuivre, déchirures marginales restaurées. Certificat de nomination au grade de lieutenant-colonel en faveur de l’adjudant-général Édouard Walkiers, envoyé à l’armée d’Italie. Portrait joint. « NOUS SOMMES A MOSCOU MAIS NOUS N’AVONS PLUS QUE DES RUINES... » (le maréchal Bessières, le 20 septembre 1812)

Lot 3

BESSIÈRES (Jean-Baptiste). Correspondance de 138 lettres, 1805-1813, soit 135 lettres adressées à son épouse Adèle, 2 lettres à son fils Napoléon Bessières (volume III, n° 250 et 254), et une lettre à son beau-père (volume III, n° 241). S’y ajoutent 140 lettres et pièces, dont 133 de sa femme à lui adressées sur l’ensemble de la période. Soit au total 278 lettres et pièces, montées sur onglets dans 3 volumes in-folio, chagrin vert sombre, dos lisses filetés avec aigles impériales dorées, filet doré encadrant les plats, étui (reliure moderne). IMPORTANTE ET MAGNIFIQUE CORRESPONDANCE D’UN MARECHAL EN OPERATIONS, DONT DE RARISSIMES LETTRES DE RUSSIE Le maréchal Bessières relate la longue pénétration du territoire russe face à des troupes ennemies refusant d’abord la bataille, puis écrit LE SOIR MEME DE LA BATAILLE DE BORODINO, et envoie des lettres de MOSCOU DONT IL DECRIT L’INCENDIE. Il évoque également ses autres campagnes, principalement en AUTRICHE en 1805 et 1809 (il annonce la mort de Lannes) et en ESPAGNE en 1808 et 1811. LE MARECHAL BESSIERES OU LA « BRAVOURE FROIDE » (NAPOLEON IER) Remarqué pour ses hauts faits dès 1792, Jean-Baptiste Bessières (1768-1813) fut un des maréchaux sortis du rang. Remarqué par Bonaparte en Italie, il se vit dès lors confier la direction de troupes d’élite, d’abord la compagnie des Guides, puis la cavalerie de la Garde qui mena des charges légendaires, notamment à Wagram : il y fut blessé d’une chute quand son cheval fut tué sous lui par un boulet, ce qui fit dire à Napoléon : « Bessières, voilà un beau boulet, il a fait pleurer ma Garde ». En Russie, il se distingua particulièrement à Malo-Jaroslavetz, le 24 octobre 1812, en chargeant les Cosaques pour dégager le quartier impérial menacé. Il fut tué durant une reconnaissance, la veille de la bataille de Lützen, alors qu’il venait d’être placé à la tête de l’ensemble de la Cavalerie de la Grande Armée. Maréchal dès 1804, Jean-Baptiste Bessières était un homme sûr et de sang-froid, intègre, sévère mais juste, soucieux d’être utile et évitant la bravoure de parade. Dans ses « dictées de Sainte-Hélène » Napoléon Ier revint sur ce « soldat, homme de bien et citoyen honnête homme », dont il appréciait les vertus antiques de courage, de loyauté et d’intégrité : « Bessières était d’une bravoure froide, calme au milieu du feu , il avait de très bons yeux, il était fort habitué aux manœuvres de cavalerie [...]. Bessières était un officier de réserve plein de vigueur, mais prudent et circonspect. On le verra dans toutes les grandes batailles rendre les plus grands services ». L’empereur lui fut particulièrement reconnaissant de la manière dont il remplit la tâche difficile qui fut la sienne en 1808 : « Bessières a mis mon frère Joseph sur le trône d’Espagne ». Campagne de Russie, 1812 (volume III, n° 237 à 270) – Mayence, 12 mai [1812] : « ... NOUS VOILA A MAYENCE, MALGRE LA CHALEUR ET LA POUSSIERE. L’EMPEREUR Y EST ARRIVE LONGTEMPS AVANT TOUT LE MONDE, parce qu’il y a eu des réparations à faire en route aux autres voitures... Nous allons dans un pays où le climat pourra bien être quelquefois variable... » (volume III, n° 239). – Dresde, 17 mai 1812 : « ... On attend demain l’empereur et l’impératrice d’Autriche, tout nous annonce quelques jours de Cour et de fêtes. Je suis fort aise de toutes ces entrevues , l’impératrice a très bien supporté le voyage. J’avoue que je craignois qu’elle n’en fût indisposée. L’EMPEREUR EST BIEN PORTANT. QUANT A NOUS DONT LA SANTE EST SANS CONSEQUENCE, NOUS NOUS PORTONS BIEN OU MAL, SELON QUE NOUS SOMMES BIEN OU MAL TRAITES... » (volume III, n° 240). – Dresde, 26 mai [1812] : « ... Le séjour de Dresde a été plus long que l’on ne croyait, il est probable que l’arrivée du roy de Prusse retardera le départ jusques à la fin de la semaine... » (volume III, n° 241, avec apostille autographe signée du beau-père du maréchal). – Dresde, 28 mai [1812] : « ... Cette marque d’estime m’a infiniment flatté de la part de l’empereur d’Autriche. L’impératrice Marie-Louise restera à Dresde encore quelques jours, elle ira ensuite à Prague où elle restera quelque temps... » (volume III, n° 244). – Dresde, 29 mai [1812] : « ... Nous partons aujourd’hui. L’empereur m’a permis de passer quelques jours dans ma terre pendant le temps qu’il séjournera à Thorn [Bessières avait reçu une dotation à Kruszwica en Pologne]... » (volume III, n° 243). – Thorn [Torun, dans l’actuelle Pologne], 6 juin [1812] : « ... J’ai été passer quelques jours à Crucewice [Kruszwica dans la Pologne actuelle]. C’est une vaste terre grande comme une province, et qui ne rapporte rien... L’EMPEREUR PART CE SOIR POUR DANTZIG. MOY JE N’Y VAIS PAS, JE VAIS ATTENDRE SA MAJESTE A OSTERODE. Jusques à ce que nous soyons arrivés à Conisberg [Königsberg, c’est-à-dire Kaliningrad dans l’actuelle Russie], il y aura des lacunes dans ma correspondance, parce que les estafettes ne partent pas régulièrement, et que le passage de l’armée a interrompu momentanément le service des postes... » (volume III, n° 246). – Schippenbeil [Powiat Bartoszycki dans l’actuelle Pologne], 15 juin [1812] : « Je ne t’ai pas écrit depuis Torhrn [Torun dans l’actuelle Pologne] , il m’eût été difficile de te faire parvenir ma lettre, parce que n’ayant pas accompagné l’empereur à Dantzig et à Königsberg [Dansk dans l’actuelle Pologne et Kaliningrad dans l’actuelle Russie], je me suis trouvé éloigné de la ligne des estafettes. JE NE DOIS REJOINDRE SA MAJESTE QU’A INSTERBURG [TCHERNIAKHOVSK dans l’actuelle Russie] le 8... » (volume III, n° 247). – Gumbinnen [Goussev dans l’actuelle Russie], 19 juin [1812] : « ... J’AI REJOINT HIER L’EMPEREUR... » (volume III, n° 248). – Kowno [Kaunas dans l’actuelle Lituanie], 24 juin [1812] : « NOUS AVONS PASSE LE NIEMEN CE MATIN... J’espère que cette campagne sera bientôt finie... Je ne t’écris pas aussi souvent que je le désirerois, le passage de l’armée influe momentanément sur les communications , nous restons nous-mesme quelquefois trois ou quatre jours sans nouvelles de Paris... » (volume III, n° 249). – Wilna [Vilnius dans l’actuelle Lituanie], 4 juillet [1812] : « ... Tu te plains de ce que je t’écris rarement. C’est l’effet des circonstances , les communications sont souvent interrompues à cause de la marche des troupes... » (volume III, n° 251). – Wilna [Vilnius], 8 juillet [1812] : « ... L’ENNEMI EST DE L’AUTRE COTE DE LA DUINA. JUSQU’ICI IL N’A FAIT QUE BATTRE EN RETRAITE. Vous devez bien politiquer à Paris , ici nous laissons la politique, et nous nous occupons beaucoup de soigner nos estomacs qui, sans être difficiles plus qu’à l’ordinaire, craignent toujours de manquer du nécessaire... » (volume III, n° 252). – Gloubokoïé, [juillet 1812] : « Je te donne de mes nouvelles... Depuis mon départ de Vilna je n’ai pu t’écrire parce qu’en route on n’expédie pas des estafettes... Je me porte très bien. J’arrive un peu fatigué... » (volume III, n° 268). – Witebsk, 1er août [1812] : « ... Toujours en marche, et continuellement à cheval depuis notre départ de Vilna, je n’ai pu te donner de mes nouvelles aussi souvent que je l’aurois voulu. NOUS VOILA A VITEBSK. NOUS ESPERIONS UNE BATAILLE , LES RUSSES SE SONT ENCORE RETIRES , AINSI, A L’EXCEPTION DE QUELQUES AFFAIRES PARTIELLES, TOUT S’EST PASSE EN MANŒUVRES ET EN MARCHES... » (volume III, n° 255). – Witebsk, 6 août [1812] : « ... IL FAIT ICI UNE CHALEUR EXCESSIVE... nous nous reposons depuis huit jours et nous en avions besoin. L’ENNEMI SE RETIRE TOUJOURS... » (volume III, n° 256). – Witebsk, 11 août [1812] : « ... JE VAIS MONTER A CHEVAL POUR ALLER SUR LE NIEPER OU L’EMPEREUR PORTE SON QUARTIER GENERAL. Mais je vous écrirai dans trois jours parce que alors nous serons arrivés, et que tant que nous marchons il faut renoncer à donner et recevoir des nouvelles... Sçais-tu que nous sommes bien loin l’un de l’autre... il faut espérer que ce ne sera pas long , nous le désirons autant que vous, mais NOUS N’AVONS DE VOLONTE QUE CELLE DU MAITRE... » (volume III, n° 257). – Smolensk, 24 août [1812] : « ... J’aurois voulu t’écrire longuement, mais je ne le puis encore aujourd’hui, JE VAIS MONTER A CHEVAL AVEC SA MAJESTE... » (volume III, n° 258) – Dorogobouj, 27 août 1812 : « NOUS VOILA TOUT A FAIT SUR LA ROUTE DE MOSCOU... Je t’écris à 60 lieux de cette capitale. Il y a loin d’ici à Paris. Je supporte très bien la fatigue et quoique je couche au bivouac le plus souvent, cela ne fait rien à ma santé... JE T’ECRIS SOUS UN HANGARD, ASSIS SUR UN BANC ET SUR UNE TABLE QUI SE RESSENTENT L’UN ET L’AUTRE DU PAYS. J’AI MES CHEVEAUX A DROITE ET A GAUCHE SOUS LE MEME TOIT, ET J’ATTENDS APRES LE DINER... que je trouve paresseux quand j’ai faim. SA MAJESTE A DES BONTES POUR MOY, AUQUELLES J’AI ETE TRES SENSIBLE. EN ARRIVANT DE SMOLENSK J’AVOIS MES EQUIPAGES EN ARRIERE. SA MAJESTE ME FAISOIT APPELLER POUR DEJEUNER ET DINER AVEC ELLE. ON NOUS PROMET QUE NOUS SERONS BIEN A MOSCOU. IL ME SEMBLE QUE C’EST LA OU DOIT FINIR CETTE GUERRE... L’armée défile , nous partirons probablement cette nuit. Demain je serai de 8 lieux plus loin de toy. J’espère que nous faisons assés la guerre et du chemin pour que nos enfants restent tranquilles et en repos... » (volume III, n° 260). – Gjat, 2 septembre 1812 : « ... Tu es ingénieuse à te tourmenter. Il faut cependant être raisonnable et ne pas croire que les boulets tombent toujours, là où on ne tire pas le canon, car je t’avoue en vérité que j’ai fait trois cents lieux sans en avoir vu un seul... IL SEROIT BIEN SINGULIER QUE NOUS ARRIVIONS A MOSCOU SANS BATAILLE. NOUS N’EN SOMMES PLUS QU’A QUARANTE LIEUX. JE TE DIRAI QUE TOUT LE MONDE DESIRE UNE BATAILLE, PARCE QUE L’ON CROIT QU’ELLE FINIROIT LA GUERRE... » (volume III, n° 261). Sur le champ de bataille de Borodino – « DU BIVOUAC », 8 septembre [1812], « A 4 HEURES DU MATIN » : « NOUS AVONS EU HIER UNE GRANDE BATAILLE... Je me porte très bien. Je t’ai dit souvent que je fairois l’épitaphe du monde. Touts les maréchaux se portent bien. Mon frère [le général Bertrand Bessières] a été blessé légèrement à l’épaule. Il est avec moy et montera à cheval dans quelques jours. Ecris à ma sœur , rien ne lui manque, il va très bien, sa blessure ne signifie rien quoiqu’il ait un peu de playe. Tout ce qui m’entoure se porte bien. La Garde n’a pas donné. LES RUSSES ONT EU UNE BONNE FROTTEE... » (volume III, n° 262). À Moscou – Moscou, 17 septembre [1812] : « Je ne t’ai pas écrit depuis notre arrivée à Moscou... parce que, LA VILLE ETANT EN FLAMMES, IL A FALLU DEMENAGER BIEN SOUVENT, et être longtemps à cheval. FIGURES-TOI PARIS EN FLAMMES , ON NE PEUT SE FAIRE UNE IDEE D’UNE PAREILLE HORREUR. Il faut que ce gouverneur soit un grand scélérat... » (volume III, n° 263). – Moscou, 20 septembre 1812 : « ... NOUS SOMMES A MOSCOU MAIS NOUS N’AVONS PLUS QUE DES RUINES, A L’EXCEPTION DE QUELQUES QUARTIERS ECHAPPES AUX FLAMMES. IL FAUT QUE CES GENS-LA SOIENT BIEN BARBARES POUR BRULER LEUR CAPITALE. J’ai pris un parti que tu goûteras. Je n’ai presque plus d’équipages, je me suis décidé à m’en défaire. Le vice-roy [Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie] les prendra probablement. Je ne garde qu’un fourgon et une caisse d’argenterie. Si cela s’arrange, cela te sera payé à Paris. Il faut... sçavoir se passer de ce qui n’est pas nécessaire. Je suis assés mécontent de ma Maison. LE PILLAGE DEMORALISE TOUT, ET MOY, JE N’AIME PAS QUE MES GENS S’EN MELENT. Si je revois bientôt les bords du Rhin je te promets maison nette... » (volume III, n° 264). – Krasnoïé, 2 octobre 1812 : « Je ne t’ai pas écrit depuis le 20 7bre... parce que J’AI ETE DETACHE PENDANT QUELQUES JOURS AVEC UN CORPS D’ARMEE... J’espère rentrer ces jours-ci à Moscou et je te dédommagerai de mon silence... Le vice-roy [Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie] a pris une partie de mes équipages et de mon argenterie. La notte a dû être envoyée à Paris. Je pense que le tout se monte à quarante mille francs au moins. Il faudra avoir soin de faire retirer cet argent... Ces fonds me serviront à remplacer ce que j’ai cédé... Il a dû être envoyé un inventaire des objets cédés. Les deux voitures ont été prises pour 10,000 ff. chacune... » (volume III, n° 265). – Smolensk, 10 novembre [1812] : « Voilà bien longtemps que je ne t’ai écrit... Depuis le départ de Moscou, c.-à-d. depuis près d’un mois, je n’en ai pas eu l’occasion. NOUS AVONS APPRIS LES FOLIES ET LES EXTRAVAGANCES DE QUELQUES BRIGANDS A PARIS [LA CONSPIRATION DU GENERAL MALET]. Tu sens l’impression que cela nous a fait , nous trouvons fort extraordinaire que tout cela soit arrivé sans qu’on l’ait sçu. Nous voilà à Smolensk, et bientôt plus rapprochés, j’espère. IL FAIT UN TEMPS AFFREUX, NEIGE ET GLACE SONT LES ROSES DU PAYS... » (volume III, n° 266). – Witebsk, 16 décembre 1812 : « Je me porte très bien... il me tarde beaucoup de t’embrasser, toy, mon fils et notre famille... » (volume III, n° 267). – Posen [Poznan dans l’actuelle Pologne], 27 janvier [1812] : « ... Je te prie... de te tranqquiliser sur mon compte. Je me porte bien, et tu sçais bien que je ne suis pas de complexion à faire de fortes maladies. J’ai vu que le Corps législatif devoit être convoqué le 1er février. J’espère que cette fois-ci je pourrai voir messieurs les députés de Prayssac à mon aise [lieu de naissance du maréchal]... LE PAUVRE FAJOL EST MORT A KONISBERG [Königsberg, Kaliningrad dans l’actuelle Russie]... » (volume III, n° 269). – Posen, 29 janvier 1813 : « Le général Lanusse [Pierre dit Robert Lanusse] est parti hier pour Paris... il te remettra probablement cent louis que je lui ai prêté pour son voyage parce qu’il n’avoit que du papier et n’avoit pas pu se procurer de l’argent. Ainsi j’augmente mon petit trésor, comme tu vois, et je suis sûr de ma gardienne. Ce qui ne m’empêche pas de dormir. Je n’ai pas voulu de reçu, comme tu sens bien... LE PRINCE EUGENE, QUI A MILLE AMITIES POUR MOY, VEUT QUE JE TE DISE QU’IL ME PARLE QUELQUEFOIS DE TOY, ET QU’IL T’ESTIME ET T’AIME BEAUCOUP... » (volume III, n° 270). Couronnement de Napoléon en Italie, 1805 (volume I, n° 1 et 2) – Préparatifs du couronnement de l’empereur comme roi d’Italie à Milan en avril 1805, et revues des troupes et dîners avec l’empereur. Campagne d’Autriche, 1805 (volume I, n° 3) – Nördlingen, 20 vendémiaire an XIV-7 octobre 1805 : « ... Une partie de l’armée a passé le Danube. L’empereur est [à] Donauwett [Donauwörth] où nous allons demain... » Premier séjour en Espagne, 1808 (volume I, n° 79 à 98, 100 à 102, 104 , volume II, n° 105 à 110, 139, 140) – Observations sur le pays et ses habitants, railleries contre les prêtres et moines (volume I, n° 85 et 93), bataille de Medina del Rio Secco (15 août 1808, volume I, n° 95), Duroc et sa femme (s.d., volume II, n° 140). Campagne d’Autriche, 1809 (volume II, n° 111 à 132) – Vienne, 1er [juin] 1809 : « ... NOUS VENONS DE FAIRE UNE GRANDE PERTE... LE MARECHAL LANNES EST MORT HIER DE SES BLESSURES. L’ÉTAT A PERDU UN GRAND SOUTIEN, L’ARMEE UN DE SES BONS GENERAUX, ET L’EMPEREUR UN DE SES MEILLEURS AMIS... » (volume II, n° 112). – S.l., probablement 1809 : « ... NOUS MARCHONS TOUJOURS , NOUS AVONS EU HIER UNE BELLE AFFAIRE : LES AUTRICHIENS ONT ETE ROSSES... » (volume II, n° 120). – Wolkersdorf, 9 juillet 1809, trois jours après Wagram où Bessières fut blessé : « ... Nous sommes à Volkersdorf où le quartier général de l’empereur est établi. L’on poursuit l’ennemi qui se retire en désordre... Je ne me sens presque plus de ma contusion... » (volume II, n° 123). – S.l., 10 juillet 1809, quatre jours après Wagram : « ... Demain nous serons probablement à Brünn. ON RAMASSE DES PRISONNIERS DE TOUS LES COTES. Les affaires vont au mieux. Ma contusion ne me fait presque plus soufrir, et pour mieux dire je ne m’en apperçois que lorsque je descends de cheval... » (volume II, n° 124). – SUR LE CHAMP DE BATAILLE DE ZNAÏM, 12 juillet 1809, le lendemain des combats : « ... Je me porte très bien, et suis entièrement rétabli. Il vient d’être signé une suspension d’armes d’un mois pendant lequel temps on traitera sans doute de la paix... » (volume II, n° 125). – Vienne, 27 juillet 1809 : « Voilà deux jours que nous dînons ensemble avec le vice-roi [le prince Eugène] et le maréchal Duroc... aujourd’hui j’ai eu le plaisir de les avoir chez moy... cela nous a rappellé à touts trois notre jeune temps. Il y a six ans que nous ne nous étions pas trouvé réunis. Nous avons ensuite été prommener, à pied en habit bourgeois, et nous SOMMES CONVENUS QUE LES PLAISIRS DE VIENNE NE VALOIENT PAS CEUX DE PARIS... Je ne me suis jamais mieux porté. je traîne un peu ma cuisse en marchant, mais du reste cela va très bien. Je ne m’en sentirai pas du tout, j’espère, dans quinze jours... » (volume II, n° 130) – Il dément les rumeurs de blessure concernant son aide de camp Élie Baudus (juin 1809, volume II, n° 117), dément les rumeurs sur l’état de santé de l’empereur (juin 1809, volume II, n° 118), évoque la reine Hortense (août 1809, volume II, n° 131). À Lille et sur les côtes flamandes, 1809 (volume II, n° 133 à 137, 142 à 149). Second séjour en Espagne, 1811 (volume II, n° 138, 141, 150 à 158, 160 à 176) – Bayonne, 24 janvier 1811 : « ... L’EMPEREUR... VIENT DE ME DONNER UN GRAND COMMANDEMENT... ON M’Y VERRA ARRIVER AVEC PLAISIR EXCEPTE LES FRIPONS , j’ai été d’autant plus sensible à cette marque de confiance de la part de S. M. qu’outre le commandement militaire il m’a donné un très grand pouvoir dont je ne me servirai que pour ses intérêts et le bien du pays qu’occupe mon armée... » (volume II, n° 155). – Il parle également de ses efforts d’apaisement auprès de la population (17 février 1811, volume II, n° 157), évoque le roi d’Espagne Joseph Bonaparte (10 juillet 1811, volume II, n° 167). En Allemagne avant la campagne de Saxe, 1813 (volume III, n° 271 à 276) – Francfort, 17 avril [1813] : « L’empereur est arrivé à Mayence... » (volume III, n° 274). Lettre écrite deux semaines avant sa mort. Une superbe correspondance de la maréchale Bessières à son mari offre ici un passionnant complément – BESSIERES (Marie-Jeanne Adèle Lapeyrière, maréchale). 133 lettres à son mari, sur l’ensemble de la période (volume I, n° 4 à 78 , volume II, n°177 à 190, 192 à 226 , volume III, n° 227 à 233, 235, 236). « Modèle parfait de toutes les vertus de la femme et de la mère, de la fille et de la sœur », selon la duchesse d’Abrantès, Marie-Jeanne Adèle Lapeyrière épousa le futur maréchal Bessières en 1801, et lui donna un fils unique baptisé Napoléon. ELLE LIVRE ICI SES ANGOISSES DURANT LES CAMPAGNES DU MARECHAL, notamment après AUERSTÆDT (octobre 1806, volume I, n° 22 à 25), après EYLAU (février 1807, visites, à l’impératrice pour s’enquérir du maréchal et à la femme du colonel DAHLMANN mort à la bataille, volume I, n° 9 à 12), ironise amèrement sur l’enchaînement interminable des campagnes (novembre 1806, volume I, n° 39), encourage son mari qui dit avoir perdu la confiance de l’EMPEREUR à la suite d’une injustice (probablement 1811, volume II, n° 184), évoque DUROC et sa femme (27 février 1811, volume II, n° 196), annonce la naissance du ROI DE ROME et parle des échos parisiens des exploits de Bessières (mars 1811, volume II, n° 208), évoque le roi de Rome, l’impératrice MARIE-LOUISE et PAULINE BONAPARTE (26 mars 1811, volume II, n° 209), évoque la reine HORTENSE (22 juin 1811, volume II, n° 222). Lettres et pièces diverses – BESSIERES (Jean-Baptiste). Note comptable autographe. S.d. 1 p. in-12 (volume II, n° 159). – BESSIERES (Mathurin). Lettre autographe signée à la maréchale Bessières. S.l., [mai ou juin 1813]. SUR LA MORT DE SON FILS LE MARECHAL : « Que puis-je vous dire, ma chère, ma bien chère Adelle, de consolant d’après la perte que nous venons de faire vous et moy... Personne n’est moins propre que moy à donner des conseils dans une pareille circonstance. Je vous reporterai ceux qu’on me donne jusques à satiété, pris de la raison et de la religion, tout cella est bien bon sans doutte , mais mon fils a été tué, ma chère fille, quel sacriffice... » (volume III, n° 277). – BESSIÈRES (Napoléon). 2 lettres autographes signées adressées à son père le maréchal. S.d. (volumes II, n° 191, et volume III, n° 234). – BESSIERES (Bertrand). Lettre autographe signée au père de la maréchale Bessières. Naumburg, 14 juin 1813. 3/4 p. in-4, adresse au dos. SUR LA MORT DE SON FRERE LE MARECHAL : « Je suis bien sensible aux sentiments exprimés dans votre letre. J’ai fait une grande perte... mais j’ai peu conu le boneur , mais ma belle-sœur pauvre femme. Jusqu’à présent je n’ai pas eu le courage de lui écrire. Je vous prie de lui remetre la letre ci-jointe. Je crains encore son extrême sensibilité... » (volume III, n° 278). – DUROC (Géraud-Christophe-Michel). Lettre autographe signée « le Dc de Frioul » à la maréchale Bessières (volume I, n° 103). – [NAPOLEON Ier]. Manuscrit intitulé « Poème en faveur du héros de l’Europe [Napoléon] » (volume I, n° 99).

Lot 10

FOUCHÉ (Joseph). Minute autographe signée « le duc d’Otrante », d’une lettre adressée en qualité de chef du Gouvernement provisoire au duc de Wellington. Paris, 27 juin 1815. 2 pp. in-folio, ratures et corrections, quelques fentes dont une restaurée, petit manque angulaire sans atteinte au texte. PRECIEUSE LETTRE REVELANT LA REDOUTABLE HABILETE MANŒUVRIERE DE FOUCHE. Il y appelle à la concorde entre la France et l’Angleterre et y défend le principe d’une monarchie constitutionnelle, cherchant à asseoir sa stature d’homme d’État, à flatter en Wellington l’homme le plus puissant du moment, et à donner en France des gages aux royalistes comme aux républicains. FOUCHE ET WELLINGTON FURENT LES PRINCIPAUX ACTEURS DU RETOUR DE LOUIS XVIII, qui entrerait dans Paris le 8 juillet. « MILORD, VOUS VENEZ D’AGRANDIR VOTRE NOM PAR DE NOUVELLES VICTOIRES REMPORTEES SUR LES FRANÇAIS, c’est donc par vous surtout que les Français sont connus et appréciés. Vous voterez pour leurs droits au milieu des puissances de l’Europe. Dans ce conseil de souverains votre crédit et votre influence ne peuvent pas être moindres que votre gloire. Les vœux des nations qui ne calomnient ni ne flattent ont fait connaître votre caractère. Dans toutes vos conquêtes votre droit des gens a été la justice, et votre politique a parue la voix de votre conscience. Vous trouverez les demandes que nous vous fesons par nos plénipotentiaires conformes à la justice la plus rigoureuse. LA NATION FRANÇAISE VEUT VIVRE SOUS UN MONARQUE, ELLE VEUT AUSSI QUE LE MONARQUE REGNE SOUS L’EMPIRE DES LOIX. LA REPUBLIQUE NOUS A FAIT CONNAITRE TOUT CE QU’ONT DE FUNESTE LES EXCES DE LA LIBERTE, L’EMPIRE TOUT CE QU’A DE FUNESTE L’EXCES DU POUVOIR. Notre vœu, et il est immuable, est de trouver, à égale distance de ces excès, l’indépendance, l’ordre et la paix de l’Europe. Tous les regards en France sont fixés sur la Constitution de l’Angleterre , nous ne prétendons pas être plus libres qu’elle, nous ne consentirons pas à l’être moins. Les représentans du peuple français travaillent à son pacte social. Les pouvoirs seront séparés, mais non divisés, c’est de leur séparation même qu’on veut faire naître leur harmonie. Dès que le traité aura reçu la signature du souverain qui sera appellé à gouverner la France, ce souverain recevra le sceptre et la couronne des mains de la nation. DANS L’ETAT ACTUEL DES LUMIERES DE L’EUROPE, UN DES PLUS GRANDS MALHEURS DU GENRE HUMAIN CE SONT LES DIVISIONS DE LA FRANCE ET DE L’ANGLETERRE , UNISSONS-NOUS POUR LE BONHEUR DU MONDE. Milord, nul homme en ce moment ne peut aussi puissamment que vous concourir à mettre l’humanité toute entière sous un meilleur génie et dans une meilleure condition... » UNE EPOQUE D’INCERTITUDE POLITIQUE ET MILITAIRE : l’invasion de la France se poursuivait, les troupes alliées étaient aux portes de Paris, la capitale se trouvait dans une situation quasi-insurrectionnelle, les Chambres s’étaient instituées comme seul pouvoir légitime, La Fayette intriguait avec les Républicains, Vitrolle et Pasquier avec les royalistes, Talleyrand auprès de Louis XVIII... NAPOLEON ABDICATAIRE, ENCORE RECLUS A LA MALMAISON. Après la bataille de Waterloo, le 8 juin 1815, l’empereur était rentré à Paris où, face aux pressions politiques, il avait abdiqué le 22 juin en faveur de son fils le roi de Rome, sans que les Chambres reconnussent celui-ci. Le 25 juin, il s’était installé à La Malmaison, essayant en vain d’obtenir un commandement militaire pour retourner se battre contre les Prussiens. Se voyant signifier le 27 juin la nécessité de son éloignement, il quitterait le château deux jours après et se dirigerait vers l’Océan : il embarquerait sur un navire anglais le 15 juillet, et serait emmené à Sainte-Hélène. FOUCHE A LA MANŒUVRE, DEVENU CHEF DE L’ÉTAT. Trois fois ministre de la Police générale sous le Consulat et l’Empire, l’ancien régicide avait été en relations avec Metternich et Wellington dès 1810, s’était vu offrir un ministère (qu’il avait refusé) par le comte d’Artois en 1814, et avait mené une politique modérée durant les Cent Jours. Après Waterloo, il poussa l’empereur à l’abdication, et exerça une influence déterminante auprès des Chambres. Celles-ci, le 23 juin, le nommèrent président d’une commission de gouvernement provisoire comprenant entre autres Carnot et Caulaincourt. Le 27 juin, il appuya une proposition de Cambacérès de nommer des émissaires pour négocier la paix avec les Alliés, et écrivit la présente lettre au duc de Wellington. Après avoir un temps pensé au duc d’Orléans, Fouché prit fait et cause pour Louis XVIII, parvint à s’adjoindre des personnalités comme Davout, négociateur en chef auprès des Alliés, et à maintenir l’équilibre dans les Chambres. WELLINGTON, MAITRE DU JEU MILITAIRE ET POLITIQUE : le vainqueur de Waterloo avait acquis une gloire immense et, se préoccupant de politique au contraire de Blücher, en vint à jouer un rôle essentiel sur l’échiquier français. Homme d’ordre, il favorisa le retour de Louis XVIII, s’opposa à l’attaque de Paris voulue par Blücher, et, séduit par les qualités d’homme d’État de Fouché, appuya l’action de celui-ci en lui faisant obtenir un ministère dans le premier Gouvernement de la Restauration (9 juillet). Cette lettre fut publiée originellement en 1816 dans le Précis de la vie publique du duc d’Otrante, parfois attribué à Fouché lui-même, à Londres chez Colburn, et à Leipzig et Amsterdam chez Brockhaus et Sülpke (pp. 115-117).

Lot 14

NAPOLÉON IER. Pièce signée « Napole » avec 7 MOTS AUTOGRAPHES, dont le quantième du mois. « En notre camp impérial de Schönbrunn », 14 mai 1809. In-folio étroit, 310 x 117 mm, montage postérieur sur feuillet de papier de l’époque filigrané à l’aigle impériale. ORDRE ECRIT DANS LE PALAIS VIENNOIS DES EMPEREURS D’AUTRICHE. Après la manœuvre de Landshut, Napoléon Ier était parvenu le 10 mai devant Vienne et y était entré le 12, obtenant la capitulation de la ville le 13 après un intense bombardement nocturne. Cependant, l’armée Autrichienne s’étant réunie sur la rive gauche du Danube, il chercha à traverser le fleuve pour clore sa campagne sur une victoire décisive : il se fixa sur l’île de Lobau et tenta le passage à deux reprises, la première fois sans succès lors de la bataille d’Essling (21-22 mai), la seconde fois victorieusement lors de la bataille de Wagram (5-6 juillet 1809). Un précieux document historique corrigé par l’empereur NAPOLEON Ier, EDIFIE PAR L’EXEMPLE ESPAGNOL, AVAIT BIEN COMPRIS L’IMPORTANCE DES MILICES NATIONALES ANIMEES D’UN FORT SENTIMENT ANTI-FRANÇAIS. « ORDRE. 1°. LA MILICE DITE LANDWEHR EST DISSOUTE. 2°. Une amnistie générale est accordée à tous ceux de la dite milice qui se retireront dans leurs foyers, dans le délai de quinze jours au plus tard après l’entrée de nos troupes dans les pays auxquels ils appartiennent. 3°. FAUTE PAR LES OFFICIERS [Napoléon a biffé « eux » et inscrit de sa main « les officiers »] DE RENTRER DANS LEDIT DELAI, LEURS MAISONS SERONT BRULEES, LEURS MEUBLES ET LEURS PROPRIETES CONFISQUEES. 4°. Les villages qui ont fourni des hommes à la milice dite Landwehr sont tenus de les rappeler et de livrer les armes qui leur ont été remises. 5°. Les commandans des diverses provinces sont chargés de prendre les mesures pour [Napoléon a biffé « tenir la main à » et inscrit de sa main « prendre les mesures pour »] l’exécution du présent ordre... » LA LANDWEHR, PREMIERE ARMEE PATRIOTIQUE AUTRICHIENNE. Milice nationale composée de corps provinciaux levés sur la base du volontariat, elle fut organisée à partir de 1808 par l’archiduc Charles et par le comte Stadion désireux d’éloigner le spectre d’Austerlitz : il s’agissait de doubler le dispositif offensif de l’armée de métier par un dispositif défensif reposant sur des troupes nombreuses de volontaires. Provenant de toutes les classes sociales, comprenant aussi des personnalités célèbres comme l’écrivain Franz Arnold Gräffer, ces hommes avaient dans l’ensemble assez peu d’expérience de la chose militaire, mais tiraient leur force morale d’être l’image de la Nation en armes. PARFAIT EXEMPLE DES MOUVEMENTS NATIONALISTES ISSUS DES GUERRES NAPOLEONIENNES EN EUROPE, à l’instar des miqueletes catalans ou du Freikorps prussien, la Landwehr était un corps franc dont Napoléon Ier ne voulut pas reconnaître le statut militaire : il accorda donc ici l’amnistie aux volontaires acceptant de quitter cette milice et menaça les autres de mesures de rétorsion. La Landwehr participa activement à la défense de Vienne puis aux batailles d’Essling et de Wagram.

Lot 15

NAPOLÉON IER. Pièce signée « Napole », avec apostilles signées par l’archichancelier Jean-Jacques Régis CAMBACERES, le secrétaire général du Conseil du sceau des titres Claude-Ambroise REGNIER, et le chancelier du Sénat Simon de LAPLACE. Paris, 23 février 1811. 4 pp. in-folio sur parchemin, sceau manquant, une déchirure sans manque, encre passée, quelques salissures. LETTRES DE NOBLESSE OCTROYANT LE TITRE DE BARON à Jacques Marie Chapelain Du Brosseron, accompagné d’armoiries et d’un majorat comprenant des biens immobiliers (cités ici nommément) parmi lesquels le château de Sorel près de Compiègne. BELLE REPRESENTATION HERALDIQUE PEINTE, 6 x 4 cm. Magistrat et homme d’affaires lié au milieu de la finance, Jacques-Marie Chapelain Du Brosseron (1766-1845) était le fils d’un officier du duc d’Orléans et conseiller secrétaire du roi. Il fut membre du conseil électoral de l’Oise et conseiller général de ce département. LE PLAN D’INVASION GENERAL DE LA RUSSIE CORRIGE DE LA MAIN DE L’EMPEREUR

Lot 22

SÉGUR (Louis-Philippe de). Lettre autographe signée en qualité de grand-maître des Cérémonies, adressée à une des sœurs de Napoléon Ier. S.l., 6 frimaire an XIII [27 novembre 1804]. 3/4 p. in-folio. LES PREPARATIFS DU SACRE DE NAPOLEON Ier et les querelles personnelles qui l’entachèrent : les belles-sœurs de Joséphine refusaient obstinément de porter sa traîne, et il fallut toute la fermeté de Napoléon Ier pour le leur imposer. « J’AI L’HONNEUR D’ADRESSER A VOTRE ALTESSE IMPERIALE DES EXEMPLAIRES DU CEREMONIAL relati[fs] à la marche du cortège impérial. Elle recevra successivement les autres parties du cérémonial qui sont à l’impression. SA MAJESTE M’A CHARGE D’INFORMER VOTRE ALTESSE QUE... LES PRINCESSES DOIVENT SUIVRE L’IMPERATRICE DANS TOUTES LES MARCHES DE LA CEREMONIE, ET SOUTENIR LE MANTEAU DE SA MAJESTE. Le manteau de Votre Altesse Impériale doit être soutenu par un officier de Sa Maison qu’elle voudra bien désigner... » L’ŒIL D’AIGLE DU VAINQUEUR DE NAPOLEON IER

Lot 25

BEAUMONT Albanis. Travels from France to Italy, through the Lepontine Alps, or a Itinerary of the road from Lyons to Turin… Londres, William Nickolson, 1806 , in-folio demi-basane moderne dos lisse orné de faux-nerfs dorés. Traduction anglaise du récit d’un ingénieur géographe savoyard. Cette édition est particulièrement intéressante pour sa carte dépliante (ici aquarellée) et ses 26 vues au lavis : lacs, villages, glaciers, passages, etc. Rousseurs.

Lot 33

GUYOT Raymond. Napoléon. Paris, Floury, 1921 , in-folio de [2] ff., 27-[1] pp., [3] ff., reliure de l’époque, demi-maroquin vert à larges coins, dos à nerfs orné d’aigles couronnées, tête dorée, couverture illustrée (Petitot). Nombreuses reproductions en couleurs ou en noir et documents en fac-similés. Tirage limité à 500 exemplaires numérotés, celui-ci sur beau vélin porte le n°47. Le dos de la reliure, signée Petitot, est orné d’aigles dorées couronnées.

Lot 44

REDOUTE Pierre Joseph. Le Bouquet royal, œuvre posthume dédiée à Sa Majesté la Reine des Français. Paris, chez les Marchands de Nouveautés, 1843 , in- folio (310 x 467 mm) de [3] ff., 5 pl., reliure de l’époque chagrin rouge, trois filets dorés en encadrement sur les plats, titre doré et chiffre MA couronné sur le plat supérieur, tranches dorées. Édition originale présentée par la veuve de Redouté, Joséphine, à la reine Marie-Amélie. Le volume contient un portrait de Redouté lithographié par François-Fortuné-Antoine Férogio d’après Marie Eléonore Godefroy et 4 planches de roses gravées en couleurs par N. Rémond d’après les dessins de Redouté et rehaussées à la main, toutes sous serpentes : la rose Clémentine, la rose Amélie, la rose Adélaide, la rose Hélène. Le portrait de Redouté est imprimé sur Chine appliqué. Reliure au chiffre de la dédicataire, Marie-Amélie de Bourbon Sicile, duchesse d’Orléans puis reine des Français. On ne peut rêver meilleure provenance pour ce titre.- Quelques rousseurs peu graves au texte. An Oak Spring flora, 61, Nissen, 1590, Dunthorne, 236.

Lot 52

VIRGILE. Bucolica, Georgica et Aeneis. Paris, Didot, 1798, in-folio très grand de marges, xj-572 pp., reliure de l’époque, maroquin rouge à long grain, roulette dorée en encadrement sur les plats, armes dorées au centre, dos lisse orné, roulette intérieure dorée, contreplats et gardes doublés de soie bleu ciel, tranches dorées (Bradel l’aîné). « Édition splendide et de grand luxe » selon Cohen. Didot s’est surpassé dans l’équilibre de la composition et la beauté de la typographie. Brunet renchérit : « Cette édition n’est pas moins recommandable par sa grande correction que par la magnificence de l’exécution typographique et la beauté des gravures ». Ce monumental ouvrage (il pèse pas moins 10 kg !) est illustré par Girodet et Gérard d’un frontispice et de 22 gravures hors texte sur les 24 annoncées par Cohen : 6 gravures (sur 8) pour les Bucoliques, 4 pour les Géorgiques et 12 pour l’Énéide. Tirage limité à 250 exemplaires sur grand papier, celui-ci un des 100 avec les figures avant la lettre (n°33). Le prix de souscription avait été fixé à 900 fr. pour les 100 premiers exemplaires. Superbe exemplaire en maroquin rouge relié à l’époque, probablement pour une bibliothèque prestigieuse, passé ensuite dans les collections de Louis XVIII. Le volume porte deux ex-libris manuscrits : Claude-Philibert-Édouard Mounier, homme politique français qui devint baron de l’Empire en 1809 , Mounet-Sully (1841-1916, pseudonyme de Jean-Sully Mounet, comédien de la Comédien Française). Lors de la Restauration, on a ajouté les armes de Louis XVIII sur un greffon recouvrant habilement les armes ou le chiffre primitif pour effacer les traces de l’Empire. Étiquette de Bradel l’Aîné relieur de la Bibliothèque Nationale et de l’Institut sur la première garde. Infime manque à la coiffe et au mors inférieur du premier plat.

Lot 162

RARE CABARET A FOND D’OR DE HUIT PIECES A DECOR DES FABLES DE JEAN DE LA FONTAINE, d’après Percier, comprenant une cafetière, un pot à lait, un pot à sucre et cinq tasses litron avec leurs soucoupes : - Cafetière de forme dite grecque, en porcelaine de Sèvres sur piedouche cerclé de bronze doré, à fond or brillant et mat, ornée de deux scènes rectangulaires en grisaille représentant « Le berger et le Roi » (fable 10, livre 10ème ) et « Les deux amis » (fable 11, livre 8ème) , de deux réserves à décor de losanges fleuris sur fond mat, et de fleurs et feuilles d’acanthe à la base. Marque en rouge « M. Imple de Sèvre » et « X » en creux. Couvercle à prise en olive en dorure mate et brillante (réparation). Anse en bronze doré montée à vis. Ht : 27 cm. - Pot à lait de forme dite grecque, en porcelaine de Sèvres sur piedouche, orné d’une scène rectangulaire en grisaille représentant « L’astrologue qui se laisse tomber dans un puit » (fable 13, livre 2ème) et d’une réserve à décor de carrés ornés de croix sur fond mat. Anse à volute et feuillages à jours. Marque de Sèvres en rouge. Ht : 23 cm. - Pot à sucre en porcelaine de Sèvres sur piedouche, à deux anses enroulées, (restauration), à décor de deux médaillons représentant « La jeune veuve » (fable 21, livre 6ème), sur fond carré en grisaille, réserves dans le même décor que la cafetière. Marque en rouge « M. Imple de Sèvres », « » et « » en creux. Couvercle à décor en or mat et brillant. Ht : 15 cm. - Une tasse en porcelaine de Sèvres sur fond d’or, ornée d’une scène rectangulaire en grisaille représentant « le vieillard et ses enfants » (fable 18, livre 4ème), réserve en losange fleuri sur fond d’or mat et brillant. Marque « M Imple de Sèvres », et « » en creux. Et sa sous-tasse ornée de quatre médaillons. Marque en rouge « M. Imple de Sèvres » et « ». Ht : 7,3 cm. - Deux tasses en porcelaine de Sèvres sur fond d’or, ornées de scènes rectangulaires en grisaille représentant « Le meunier, son fils et l’âne » (fable 1, livre 3ème) et « L’enfant et le maître d’école » (fable XIX, livre 1er), réserves en carré avec fleurs sur fond d’or mat et brillant Marque en rouge « M. Imple de Sèvres », « » et « » en creux et à l’encre, et « BT » à l’or (doreur). Et leurs sous-tasses à décor de médaillons en grisaille dont une avec inscription « L’écolier et le maître d’école ». Marque en rouge « M. Imple de Sèvres » et « ». Ht : 7,3 cm. - Deux tasses en porcelaine de Sèvres sur fond d’or, ornées de scènes rectangulaires en grisaille représentant « Le statuaire et la statue de Jupiter » (fable 6, livre 9ème) et « La vieille et les deux servantes » (fable 6, livre 5ème), réserves à décor de branches de fleurs sur fond d’or mat. Marque en rouge « M Imple de Sèvres », « » et « » en creux et à l’encre. - Deux tasses en porcelaine de Sèvres sur fond d’or, ornées de scènes rectangulaires en grisaille représentant « Le statuaire et la statue de Jupiter » (fable 6, livre 9ème) et « La vieille et les deux servantes » (fable 6, livre 5ème), réserves à décor de branches de fleurs sur fond d’or mat. Marque en rouge « M Imple de Sèvres », « » et « » en creux et à l’encre. Et leurs sous-tasses à décor de quatre médaillons en grisaille dont une avec inscription « La vielle et ses deux servantes » . Marque en rouge « M. Imple de Sèvres » et « » sur l’une. Marque en creux sur l’autre. Diam. des soucoupes : 15,5 cm. Ht des tasses : 7,3 cm. Marques « » : An IV (23/09/1805 au 31/12/1805) et 1806. Marques « » : An XIII (23/09/1804 au 22/09/1805). Marque « BT » : BOITEL Charles Marie Pierre, doreur, (1797-1822). Références : « Les Sèvres de Fontainebleau, pièces entrées de 1804 à 1904 ». Par Bernard Chevallier, conservateur en chef du musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau. Les ors et les tableaux en grisaille sont restés d’une grande fraîcheur. Nous retrouvons la trace de ce service dans les livres des livraisons à crédit des archives de la Manufacture de Sèvres, références V bb n°2 folio 59-60. Ce service comprenait à l’époque une sixième tasse. Historique : Soumis à une offensive de charme de Napoléon durant l’été 1805, le duc Frédéric et son épouse sont séduits par l’Empereur et le rejoignent dans son opposition à la coalition formée de la Russie, l’Autriche et l’Angleterre. En échange de la promesse de lui fournir un fort contingent d’homme, Frédéric reçoit de Napoléon le titre de roi de Wurtemberg le 26 décembre 1805, et est couronné le 1er janvier 1806 à Stuttgart. Le Wurtemberg quitte alors le Saint Empire romain germanique et rejoint la Confédération du Rhin, créée le 12 juillet. C’est à cette époque que ce cabaret, important présent diplomatique, est livré par la Manufacture de Sèvres. C’est aussi à cette époque que se noue une grande alliance entre les deux états : le mariage entre Jérôme Bonaparte et la fille du Roi, Catherine du Wurtemberg. La correspondance du Roi et de l’Empereur à la fin de septembre 1806 traite beaucoup de ce sujet, et les noces seront finalement célébrées en août 1807. Entre 1802 et 1810, le territoire du Wurtemberg va plus que doubler. En raison de son alliance avec les Français, Frédéric roi de Wurtemberg devient, de fait, un ennemi de son beau-père le roi d’Angleterre. Il est à noter que lors d’un voyage du Roi du Wurtemberg à Paris en janvier 1810 le Mercure de France note « Le Roi de Wurtemberg a reçu de l’Empereur de magnifiques présens en tapisseries des Gobelins et en porcelaine de Sèvres. » Mais lorsque l’Empire de Napoléon vacille, et la Confédération du Rhin avec, Frédéric Ier choisit de rejoindre les Alliés en 1813. Après la chute de Napoléon, son titre de roi est assuré par le Congrès de Vienne. Il meurt en octobre 1816.

Lot 20

Jules Robuchon et R. Dujardin Album Poitou & Vendée. Extrait des « Monuments du Poitou » par Robuchon. Recueil de 50 héliogravures de Dujardin. Monuments, Châteaux, Églises. Paris, 1892. Portfolio in-folio (47 x 32,5 cm), cartonnage d’éditeur, chemise cartonnée à lacets, une planche de titre et 50 héliogravures non reliées avec titres et légendes imprimées.

Lot 50

Roberto Rive - Giorgio Sommer - Giuseppe Incorpora - Fratelli d Alessandri Italie, c. 1870-1880. Sicile. Île de Capri. Vues et monuments. Humbert Ier roi d’Italie. Marguerite reine d’Italie. Duc de Gênes fils d’Humbert Ier. Duc d’Aoste frère d’Humbert Ier. Hussards. Soldats d’infanterie. Entrée de la grotte d’Azur. Paysanne de Capri à la fontaine. La Trinacria. Palerme. Monreale. Taormina. Syracuse. Girgenti. Calacibetta. Catane. Etna. Messine. Album in-folio oblong (34 x 47 cm), reliure en demi-chagrin noir, dos à cinq nerfs avec titre en lettres dorées (frottements, usures et déchirures), contenant un ensemble de 65 épreuves sur papier albuminé, dont une rehaussée en couleurs, contrecollées sur cartons montés sur onglets. Légendes manuscrites à l’encre sur les montages et quelques-unes en bas des épreuves en bandeau. Formats : de 9 x 5,5 à 26,5 x 20,7 cm

Lot 61

Alexandre Leroux (1836-1912) - Jules Gervais-Courtellemont (1863-1931) et divers Réunion du Club Alpin Français en Algérie. Algérie. Tunisie. Avril-mai 1886. Album composé par Édouard et Marguerite Papet. Alger. Kabylie. Mustapha. Constantine. El Kantara. Biskra. Tunis. Carthage. Bône. Caïd algérien. Maures et mauresques. Juifs algériens et tunisiens. Mozabites. Album petit in-folio, reliure en percaline, contenant 179 épreuves sur papier albuminé et papier citrate ainsi que 11 épreuves photomécaniques, contrecollées sur feuillets montés sur onglets. Légendes à la mine de plomb sur les montages. Légendes et numéros de référence dans le négatif sur certaines. Formats des épreuves : de 9 x 11 à 29 x 22 cm

Lot 95

Moritz Lamberg - Marc Ferrez - Chute & Brooks - Samuel Boote et divers Brésil et La Plata (c. 1880). Brésil. Para. Maranhao. Ceara. Pernambuco. Bahia. Rio de Janeiro (Le Pain de Sucre. Entrée de Rio. Rue 1° de Março. Rue de Gonçalves Dias. Le Corcovado. Jardin Botanique, allée des Palmiers. Tijuca, petite cascade. Vista Chineza). Province de Sao Paulo (Santos, le port. Santos, le marché. Serra de Santos, Raiz da Serra. Sao Paulo, Jardin public). Montevideo. Rosario. Buenos Aires. Album in-folio oblong, reliure en plein maroquin brun, premier plat frappé des initiales A. L., contenant 39 épreuves sur papier albuminé et 12 aristotypes d’époque (Ferrez), contrecollés sur cartons montés sur onglets. Pages de titres. Quelques signatures sur les négatifs. Formats : de 10 x 13,2 à 16,7 x 22 cm Bibliographie : Brésil. Les premiers photographes d’un empire sous les Tropiques, Op. Cit., p. XXVII.

Lot 99

Franz Seraph Hanfstängl (1804-1877) Königl Historisches Museum in Dresden. Collection d’armes et armures du Musée Royal de Dresde, c. 1870. Deux albums in-folio, reliures en plein maroquin marron, plats frappés des armoiries du Royaume de Saxe, titres en lettres dorées sur les dos (Tomes 1 & 2), contenant respectivement 36 et 40 épreuves sur papier albuminé, contrecollées sur cartons avec légendes imprimées, montés sur onglets. Format moyen des épreuves : 25,5 x 18 cm

Lot 104

Auteur non identifié Société d’Éclairage Électrique. Usines de Lyon. 1914-1915. Réaménagement de la Grande Halle de l’Exposition internationale urbaine de Lyon (Halle Tony-Garnier) en usine de fabrication d’obus. Album in-folio oblong, reliure en demi-maroquin noir à coins, titré sur le premier plat, contenant 102 épreuves argentiques d’époque, contrecollées sur cartons montés sur onglets. Formats des épreuves : 17 x 23 cm Louis Loucheur (1872-1931), ingénieur et homme d’état français, devient en 1916 sous-secrétaire d’État à l’Artillerie et aux Munitions, aux côtés du ministre de l’Armement et des Fabrications de guerre, après avoir joué un rôle déterminant dans la mise en place de l’industrie de guerre. Fin novembre 1914, il crée un consortium dénommé Lyon-Obus qui permet la construction rapide d’une usine d’obus à Lyon, équipée dès la fin du mois de janvier 1915 de 42 machines-outils importées des Etats-Unis et de 182 moteurs électriques. « La rapidité avec laquelle il agit est évidente dans sa création d’une importante opération de production d’obus à Lyon dans le cadre de son usine Eclairage électrique. La société signa un contrat avec le gouvernement le 26 novembre 1914 pour la livraison d’obus de 75 mm. Loucheur et ses assistants mirent tout en œuvre pour atteindre un but de production journalier de dix mille obus. L’usine, un hall d’exposition, fut vidée et apprêtée à recevoir l’équipement nécessaire. […] A la fin de 1916, le complexe de Lyon produisait trente mille obus par jour. » in Stephen D. Carls, Louis Loucher 1872-1932. Ingénieur, homme d’État, modernisateur de la France, Septentrion Presses Universitaires, 2 000, p. 28.

Lot 420

STUBBS George, The Anatomy of the Horse, London, G. Heywood Hill 1938, folio, rebound 3/4 pale blue morrocco, marbled paper on boards (1)

Lot 427

DORE Gustave plates, Holy Bible, 2vols folio, n.d. circa 1880, Cassell, London, full black calf, gilt decoration, a.e.g. (2)

Lot 431

BAILEY David and EVANS Peter, Goodbye Baby and Amen, London 1969, 1st edition, folio in dustwrapper (1)

Lot 436

DORE Gustave illustrated, TENNYSON Alfred, Idylls of the King, London 1868, folio publishers cloth (1)

Lot 379

A folio sized book of prints depicting Cargo Fleet Steel Works and the manufacturing process by V.Talbot, cloth binding and Wensleydale Tournament of Song 1933 programme and an interesting early album of photographs

Lot 792

A collection of books - military and naval history, and some folio society (8 boxes)

Lot 843

Two blue and white meat dishes, a cider press (hardly used), a wall clock, a brass figure of a horse, a glass float, a boxed porcelain egg, a print, a folio etc

Lot 192

A selection of volumes including two box sets of Folio Society Jane Austen novels etc.

Lot 481

An interesting 19th Century folio which includes `Pictures of Life and Character` by John Leech, prints by Cruickshank etc.

Lot 491

A French folio of photographs La Plus Belle

Lot 222

Bindings. The Betrothed by Alessandro Manzoni, pub. Folio Society, 1969, b & w plts. from drawings by Eric Fraser, t.e.g., later dark green quarter morocco by Bayntun of Bath, 8vo, together with Stendhal [i.e. M.H. Beyle], The Charterhouse of Parma, translated by C.K. Scott Moncrieff, pub. Folio Society, 1977, numerous wood-eng. plts. by Zelma Blakely, t.e.g., later dark green quarter morocco by Bayntun of Bath, 8vo, together with four other similar bound by Bayntun of Bath, together with other leather bindings including Lamb (Charles), The Essays of Elia and The Last Essays of Elia and Miscellaneous Essays and Sketches, 2 vols., pub. Dent & Sons, 1929, later red quarter morocco gilt, 8vo, together with Birrell (Augustine), Collected Essays, 2 vols., 1899, edges rough trimmed, later dark brown quarter morocco gilt, 8vo, plus other decorative leather bindings, all 8vo Condition: Generally G/VG.

Lot 242

A leather bound Folio containing Sketches, Vignettes and Watercolours etc., (mostly late 19th Century), together with a smaller hard back bound Sketch Book containing a variety of interesting Watercolours, Vignettes and Pencil Sketches including "Marseilles 1920", "Off Suez 1920", "Necombo 1920" and a good Watercolour sketch of a soldier in First World War uniform etc.,

Lot 3

[ARMÉE RUSSE]. Ordre du Jour à l’Armée impériale. Teplitz, 20 septembre 1813. 1 pp. ½ in-folio (21,5 x 37,5 cm) ; en russe. Ordre du jour concernant la remise des décorations et les promotions de l’Armée impériale russe en septembre 1813, parmi lesquels : comte Schwarzenberg et le général Blücher décoré de l’Ordre de St-Grégoire 1re Classe, prince Constantin pour la décoration de St-Georges 2e Classe ; les généraux Benigsen et Barclay reçoivent du Tsar les titres de comte ; les généraux comtes Platow et Langeron reçoivent les insignes de l’ordre impérial d’Alexandre Newski ; attribution d’une épée d’or au prince-duc Golitsine ; mention encore des généraux Tcherbatov (St-Grégoire 3e Classe), Volkonski (St-Vladimir 3e Classe), Sacken, prince Ivgueni Vittemberg, Menchikov, etc. Exemplaire du comte de Rochechouart (1788-1858), qui est cité pour sa promotion au grade de colonel des Chasseurs de la Garde.

Lot 13

NAPOLÉON Bonaparte. 1769-1821. Empereur des Français. P.S. Au Q.G. au Caire, 27 fructidor an 6 (13 septembre 1798). 1 pp. in-folio, en-tête de "Bonaparte général en Chef" avec petite vignette ; brûlure en pied de page sans manque. Ordre de virement de Bonaparte, général en Chef de l’Armée d’Orient, pour faire solder le citoyen Mailly pour ses frais de poste et de mission. Accusé de réception signé du jeune Aristide Mailly qui aura la tête tranchée par le Grand Vizir au moment du siège de St-Jean d’Acre, Bonaparte l’ayant envoyé en parlementaire.

Lot 43

Saint FRANÇOIS de SALES. 1567-1622. Évêque de Genêve, docteur de l’Église. L.A.S. [à Roger de Saint-Lary]. Annecy, 15 août 1616. 3 pp. bi-feuillet in-folio ; mouillure. Superbe lettre du saint évêque à l’un de ses disciples, probablement Roger de Saint-Lary, grand Ecuyer de France, gouverneur de Bourgogne et de Bresse, futur duc de Bellegarde, à qui il envoie un exemplaire de son Traité de l’Amour de Dieu. Après lui avoir témoigné son amitié et des conseils spirituels, il lui fait part de la publication de son ouvrage. Son correspondant ne doit pas s’excuser lorsqu’il interrompt leur correspondance ; (…) Je ne puis non plus douter de vostre amour filial envers moy, que je ne puis vivre sans sentir continuellement dedans mon cœur les eslans de l’amour paternel envers vous. Les défiances n’ont point de lieu ou l’Amour est parfait. Mais il est vray toutefois, Monsieur mon filz que vos lettres m’apportent tousjours une délectation extrême, y voyant ou du moins entrevoyant les traitz de votre bonté naturelle, et de la Sainte charité de vostre âme (…). Faites souvent, je vous supplie cette grâce à mon esprit mais seulement pourtant quand vous pourrez bonnement sans vous incommoder (…), aymant plus vostre playsir que le mien, selon la coustume des pères. Et moy cependant (…) affin de suppléer en quelque sorte les défautz que le manquement de commodités me pourrayent faire faire de vous escrire souvent, je vous envoye le Livre de l’Amour de Dieu que j’ay ne-guère exposé aux yeux du monde ; et vous supplie que si quelque fois l’affection que vous avés pour moy vous donnayt quelque désir d’avoir de mes lettres, vous preniés ce traitté et en lisiés un chapitre vous imaginant que s’il y a point de Théotime au monde auquel s’addresse mes paroles, vous estes celuy entre tous les hommes qui estes mon plus cher Théotime. Il poursuit en signalant les défauts d’impression de son ouvrage, se plaignant de son libraire qui a laissé couler plusieurs fautes en cette œuvre ; et moy aussi plusieurs imperfections ; mays s’il se treuve des besoigne parfaites en ce monde, elles ne doivent pas estre cherchées en ma boutique. Si vous lisés celle-ci de suite, elle vous sera plus aggréable à la fin (…). L’évêque lui fait part de la présence du prince de Piémont qui loge au château d’Annecy et qui me fit l’honneur de venir descendre chez moy tout à l’improuveu (…). C’est le plus doux, gracieux et dévôt prince qu’on puisse voir. Un cœur plein de courage et de justice, une cervelle pleine de jugement et d’esprit. Une âme qui ne respire que le bien et la vertu, l’amour de son peuple et surtout la crainte de Dieu (…). Ayant appris des nouvelles de Lyon, il se réjouit en post-scriptum de la grossesse de sa sœur (Paule de Saint-Lary mariée au marquis d’Antin). Publiée dans les Œuvres complètes de Saint-François de Sales, lettre n° 320.

Lot 52

HENRI III. 1551-1589. Roi de France. L.A.S. S.l.n.d. 1 pp. in-folio, adresse au verso. Adresse à son oncle le cardinal de Bourbon, lui annonçant une visite "bien tost aujourd’huy" lui porter son fidèle souvenir.

Loading...Loading...
  • 86082 item(s)
    /page

Recently Viewed Lots