Lot

23

ROSSINI Gioacchino (1792-1868). Lettre autographe signée Gioacchino Rossini adressée au Vicomte

In Souvenirs Historiques

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Paris
ROSSINI Gioacchino (1792-1868). Lettre autographe signée Gioacchino Rossini adressée au Vicomte Alcide de Beauchesne, (sans date), 3 pages, in-folio. « Monsieur le Vicomte, La demande que vous m’avez faite de m’engager à composer un opéra pour l’année prochaine est une preuve bien flatteuse de l’intérêt que vous daignez accorder à mes ouvrages. Je vous dois d’ailleurs tant de reconnaissance pour vos bontés, je suis pénétré d’une gratitude si vive pour la protection si haute et si généreuse d’un monarque ami des arts, que je regarde comme une obligation de m’expliquer avec franchise sur les causes qui me font hésiter à faire une promesse que les sentiments dont je suis animé rendraient d’ailleurs bien naturelle et bien simple. Depuis que vous avez pris la Direction des Beaux-arts, Monsieur Le Vicomte, il y a eu sans doute des améliorations incontestables dans doute les branches de la partie musicale. Le Conservatoire organise d’une manière plus régulière, l’Académie Royale mieux administrée, les artistes encouragés, et récompensés. Voilà sans doute bien des sujets de satisfaction pour vous et de reconnaissance pour vos subordonnés. Toutefois j’oserai vous le dire, de nombreux abus existent encore dans ces divers établissements ; une réorganisation presque totale serait indispensable sous bien des rapports et elle ne peut être effectuée qu’à l’aide du temps, d’une administration éclairée ex parte, qui jouirait de toute l’indépendance nécessaire pour opérer le bien que chacun désire. J’ai vu d’assez près, Monsieur Le Vicomte, les rouages de l’administration des Beaux-arts pour être convaincu que le Directeur lui-même ne pourrait, avec le meilleur vouloir, exécuter tous les projets dont il reconnaît l’utilité. L’état des choses actuel n’offre donc pas aux artistes les garanties satisfaisantes et cependant des bruits plus charmants encore viennent troubler la sécurité dont ils jouissaient à l’ombre de votre sollicitude pour eux. On annonce que l’Académie Royale de musique ne serait plus à la charge de la maison du Roi : on fait craindre même que de fausses idées de concurrence ne livrent cet établissement à des industries. Ainsi se trouve ébranlée la confiance des compositeurs, des auteurs, des acteurs et d’un grand nombre d’employés qui peu rassurés par des exemples voisins redoutent de voir périr dans ces innovations périlleuses des traits conquis par de longs travaux. Quant à moi, Monsieur le Vicomte, si j’ai refusé, si je refuse encore chaque année les engagements les plus avantageux qui m’arrivent surtout d’Angleterre et d’Autriche, c’est parce que j’ai senti vivement toute la délicatesse des procédés qui m’ont accueilli en France, c’est parce que j’ai été surtout profondément touché des titres honorables que je dois à la magnificence de S. M. ; je puis ajouter aussi sans crainte d’être accusé de flatterie, que j’ai été fier des relations pleines de bonté que vous avez bien voulu me prouver. Mieux que par forme, Mons. le Vicomte vous savez combien peu de vues d’intérêt ont guidé ma conduite, mais dans un moment où l’administration est incertaine, où l’on peut craindre des changements qui paraissent peu rassurants pour la prospérité des artistes et par conséquent pour les progrès de l’art, vous sentirez, Mons. le Vicomte, qu’il y aurait de la témérité de ma part à prendre un engagement que je ne contracterais aujourd’hui que par mon respect et mon dévouement pour les personnes. Je ne saurais donc au milieu de cette incertitude, Mons. le Vicomte, engager en rien ma parole. Indépendant par caractère et par position, j’ai cru pouvoir vous exprimer mes craintes de l’avenir de l’art musical dans un pays que le suffrage du public, la bienveillance de l’autorité et surtout l’auguste protection d’un monarque béni de tous, m’ont presqu’accoutumé à regarder comme le mien. Agréez, je vous prie Mons. Le Vicomte l’hommage du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être Votre très humble et très obéissant serviteur. Gioacchino Rossini
ROSSINI Gioacchino (1792-1868). Lettre autographe signée Gioacchino Rossini adressée au Vicomte Alcide de Beauchesne, (sans date), 3 pages, in-folio. « Monsieur le Vicomte, La demande que vous m’avez faite de m’engager à composer un opéra pour l’année prochaine est une preuve bien flatteuse de l’intérêt que vous daignez accorder à mes ouvrages. Je vous dois d’ailleurs tant de reconnaissance pour vos bontés, je suis pénétré d’une gratitude si vive pour la protection si haute et si généreuse d’un monarque ami des arts, que je regarde comme une obligation de m’expliquer avec franchise sur les causes qui me font hésiter à faire une promesse que les sentiments dont je suis animé rendraient d’ailleurs bien naturelle et bien simple. Depuis que vous avez pris la Direction des Beaux-arts, Monsieur Le Vicomte, il y a eu sans doute des améliorations incontestables dans doute les branches de la partie musicale. Le Conservatoire organise d’une manière plus régulière, l’Académie Royale mieux administrée, les artistes encouragés, et récompensés. Voilà sans doute bien des sujets de satisfaction pour vous et de reconnaissance pour vos subordonnés. Toutefois j’oserai vous le dire, de nombreux abus existent encore dans ces divers établissements ; une réorganisation presque totale serait indispensable sous bien des rapports et elle ne peut être effectuée qu’à l’aide du temps, d’une administration éclairée ex parte, qui jouirait de toute l’indépendance nécessaire pour opérer le bien que chacun désire. J’ai vu d’assez près, Monsieur Le Vicomte, les rouages de l’administration des Beaux-arts pour être convaincu que le Directeur lui-même ne pourrait, avec le meilleur vouloir, exécuter tous les projets dont il reconnaît l’utilité. L’état des choses actuel n’offre donc pas aux artistes les garanties satisfaisantes et cependant des bruits plus charmants encore viennent troubler la sécurité dont ils jouissaient à l’ombre de votre sollicitude pour eux. On annonce que l’Académie Royale de musique ne serait plus à la charge de la maison du Roi : on fait craindre même que de fausses idées de concurrence ne livrent cet établissement à des industries. Ainsi se trouve ébranlée la confiance des compositeurs, des auteurs, des acteurs et d’un grand nombre d’employés qui peu rassurés par des exemples voisins redoutent de voir périr dans ces innovations périlleuses des traits conquis par de longs travaux. Quant à moi, Monsieur le Vicomte, si j’ai refusé, si je refuse encore chaque année les engagements les plus avantageux qui m’arrivent surtout d’Angleterre et d’Autriche, c’est parce que j’ai senti vivement toute la délicatesse des procédés qui m’ont accueilli en France, c’est parce que j’ai été surtout profondément touché des titres honorables que je dois à la magnificence de S. M. ; je puis ajouter aussi sans crainte d’être accusé de flatterie, que j’ai été fier des relations pleines de bonté que vous avez bien voulu me prouver. Mieux que par forme, Mons. le Vicomte vous savez combien peu de vues d’intérêt ont guidé ma conduite, mais dans un moment où l’administration est incertaine, où l’on peut craindre des changements qui paraissent peu rassurants pour la prospérité des artistes et par conséquent pour les progrès de l’art, vous sentirez, Mons. le Vicomte, qu’il y aurait de la témérité de ma part à prendre un engagement que je ne contracterais aujourd’hui que par mon respect et mon dévouement pour les personnes. Je ne saurais donc au milieu de cette incertitude, Mons. le Vicomte, engager en rien ma parole. Indépendant par caractère et par position, j’ai cru pouvoir vous exprimer mes craintes de l’avenir de l’art musical dans un pays que le suffrage du public, la bienveillance de l’autorité et surtout l’auguste protection d’un monarque béni de tous, m’ont presqu’accoutumé à regarder comme le mien. Agréez, je vous prie Mons. Le Vicomte l’hommage du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être Votre très humble et très obéissant serviteur. Gioacchino Rossini

Souvenirs Historiques

Sale Date(s)
Venue Address
Hôtel Drouot
Salle 7
9, rue Drouot
Paris
75009
France

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Important Information

EXPERT :
Cyrille BOULAY
Membre agréé de la F.N.E.P.S.A et de la C.E.D.E.A.
Tél. : 06 12 92 40 74
e-mail : cyrille.boulay@wanadoo.fr

EXPOSITIONS PUBLIQUES Mardi 3 mars 2015 de 11h00 à 18h00 Mercredi 4 mars 2015 de 11h00 à 12h00

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